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Show J3^ ••.-; .,.:. nn LA DANSE comme la clarte du soleil dissipe les tenebres de la nuit. Lou gue, c'est ainsi que Pon nom-mait le ballet ambulatoire qui parcou-rait le cours et la ville d'Aix la veille de la Fete-Dieu. La Renommee a cheval, avant des ailes a la tete et sur le dos, ouvre la marche et fait sonner sa trom-pette; une troupe de chevaliers armesde lances la suit, tambours battans, ensei-i> nes deployees. Le due et la duchesse d'Urbin, montes sur des anes, vien-uent apres. Le roi Rene se permit cette malice envers Frederic, due d'Urbin, general des troupes de Sa Saintete Pie II, pour celebrer toutes les annees le triom-phe du comte Piscinnino, vainqueur des soldats du pape envoyes contre k due de Calabre, fils de Rene. Frederic a figure pendant plus de trois siecles, sur son ane , au ballet de la Fete-Dieu, pour s'etre laisse ballre, et pourtant il i / ET LES BALLETS. «3 commandait les soldats de Pie II. II pa„ rait que Rene d'Anjou ne soumit pas son programme a Papprobation de la cour de R o m e ; la censure papale n'au-rait pas laisse representer la scene un peu trop satirique du due d'Urbin. Saturne et Cybele, Mars et Minerve, Neptune et Amphitrite, Pan et Syrinx, Bacchus et Erigone, Pluton et Proserpine, et beaucoup d'autres divinites dont Penumeration serait trop Ion<me chevauchant apres le due et la duchesse d'Urbin; les faunes, les driades, les tritons, les suivans de Diane, dansant au son des tambourins, des fifres et des crotales, precedent le char de POIympe, ou Pon voit Jupiter, Junon, Venus' PAmour, les Ris, les Jeux et les Plaisirs,' tout comme a POpera. Les trois Par-ques ferment la marche. Parmi toutes ces puissances mythologiques, on re-marque les groupes d'acteurs qui le 4 |