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Show • VC <i» IV*n *fc 20 LA DANSE pyladiens et des bathyliens, des partisans de Pylade et de ceux d'Hylas, lors-que Bathyle fut mort. Ces pantomimes avaient Peffronterie de jouer publique-ment les senateurs et les personnes les plus clevees en dignile, si elles avaient pris parti dans les cabales de Popposi-tion, et le masque de Pacteur offrait une ressemblance si parfaite avec le modele, qu'il etait impossible de s'y meprendre. Le peuple applaudissait a cette insolence, Pempereur craignit qu'elle ne montat jusqu'a sa personne. A la fin du spectacle, les acteurs enor-gueillis, ou bien irrites de la diversite de leurs succes, se battaient, s'egor-geaient derriere le theatre. Les speo tateurs, animes par la representation, prenaient parti dans ces disputes, en venaient aux mains, et leur amusement favori devenait un sujet continuel de tumulte et de desordre. Les gens d'ar- ET LES BALLETS. 2f mes que Pon envoyait pour calmer la sedition avaient aussi leur opinion a defendre, et sans egard pour la consi-gne, ils se divisaient, afin de se joindre a leurs partisans et de soutenir leur querelle. Les soldats, les centurions, lestribuns, le preteur lui-m6me, etaient lues ou blesses dans ces combats de tous les jours. Tibere craignit que de semblables mouvemens ne devinssent enfin des factions funestes pour letrone. II chassa les pantomimes que son predecesseur avait proteges dans des vues politiques, afin d'asservir plus aisement le peuple qu'il amusait. La fureur du spectacle etait si grande, que Pon eleva des theatres dans des maisons particulieres ou les pantomimes donnerent des representations, en se reunissant aux nom-breux amateurs de ce genre. Caligula , Neron,retablirentIesspectaclespublics |