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Show 358 LA DANSE Miranda, sortant du puits, se montre a ses yeux. Miranda veut sauver Marie des attaques des demons; elle la faiten-trer dans la cabane, et la met sous la protection de la Madone. Les diables arrivent avec armes etbagages, eveillent l'ermite, le tourmentent, le forcent a danser avec eux : il y prend plaisir. On amene Miranda, qui s'approche de l'ermite c o m m e pour le tenter, et lui passe au cou une croix que Marie lui a don-nee. L'ermite recouvre sa force et sa raison; il montre la croix aux diables, qui s'enfuient, et que nous trouvons ensuite ranges en bataillederriere un nua-ge, et vis-a-vis une armee d'anges. L'ermite est admis dans le sejour celeste. Miranda, victime de sa tendresse, a ete poignardee par Astaroth. Ce ballet, compose dans Pancienne maniere, et c o m m e on les faisait jadis, est coupe par des recits et des choeurs. ET LES BALLETS. 35Q Ce melange de bruit et de silenl ce , de gestes et de melodies vocales , est d'un mauvais effet. Les voix du choeur augmentent l'explosion de la musique, et voila tout; des choeurs, des airs m e m e n'expliquent rien au public, qui ne peut comprendre des paroles qu'on n'entend pas. Le recitatif seul porterait la clarte dans les scenes d'une action mimique; mais la psalmo-die du recitatif serait-elle preferable aux ecriteaux dont les choregraphes se servaient quelquefois? Ces ecriteaux etaient au moins en rapport avec le Ian-gage adopte; ils etaient rauets c o m me les acteurs. Le ballet-opera est aussi absurde, aussi ridicule que l'opera-ccf-mique francais, dans lequel on chante, on parle tour-a-tour. II faut qu'une statue soit entierement de marbre, de pierre ou de bois: elle ne saurait etre mi-partie de marbre et de carton. Mal-m m "I Ami • I *% ll>i« A |