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Show 2 28 LA DANSfi chons, marchons, cxclut la belle marche d'har m o n ie que Gossec avait placee sousPancien texte, et force Paccompa-gnateurde mettre une basse de cabaret sous une melodie que le carrefoura de-naturee. Une syllabe ajoutee ou changee pent rend re ridicule un vers admirable. II en est de m e m e d'une note que la routine change pour ajuster un air asa fantaisie, et Dieu nous preserve des fantaisies des routiniers! M . Gardel imagina de mettre la Marseillaise en action sur le theatre de POpera. Une foule de guerriers, de femmes et d'enfans, accouraient a Pappel des trompettes. O n se preparait au combat, on preludait a la victoire par des danses republicaines; des groupes varies et d'un effet pittoresque, se for-maient apres chaque couplet. Amour sicre de la pairie, E T LES JUl!LETS. 220 Conduis, sou liens nos bras vengeurs; Liberie, liberie cherie, Combats avec fcs defenseurs. Sons nos drapeaux <jue la vicloire Aceoure a les males aecens; Que tes ennemis expiraui *• Voient ton triompbe et notre gloire. Cette strophe, la derniere de Phymne, etait chantee lentement, a demi-voix, comme une priere.Acteurs,spectateurs, tout le monde etait a genoux, sur le theatre c o m m e dans la salle, devant la Liberie representee par Mile Maillard, et placee au sommet d'une petite monta* gne avec art ajustec Une montagne etait un accessoire de rigueur pour de semblables ceremonies. Les voix et Por- (hestre s'arretaient, expiraient en arri-vantau dernier point d'orgue, suivi d'un long silence. O n entendait alors les trompettes appeler les defenseurs de la patrie, on sonnait le tocsin, vingt tambours battaient la generale, le canon |