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Show ' I 4 6 LA D.V.NSE les femmes ne professent point cet art, ou trouver des danseuses ? A defaut de femmes, on prit de jolis garcons qui fiffurerent en habit feminin, dans les Fetes de VAmour et de Bacchus, en 1672. Je suis etonne que Pon n'ait pas imagine de retablir cet usage, en 1824, dans Pinter6t de la morale et pour des-appointer les dilettanti de Porchestre. Le livret de ce ballet fut compose en societe par Lulli et Desbrosses; les dues de Montmouth et de Villeroi, le marquis de Rassen et M . Legrand, exe-cuterent plusieurs entrees avec Beau-champ, Saint-Andre, Favier Paine et Lapierre , danseurs de POpera. Les chroniqueurs ne disent pas si les dues et les marquis se montrerent vetus en demoiselles, ou si e'etait les danseurs qui representaient les amantes de ces messieurs. Apres dix ans d'attente, les amateurs virent enfin paraitre des dan- ET LES BALLETS. *, , Ar-seuses, des femmes reelles, sur la scene et Terpsichore fut dignement representee par des virtuoses de son sexe. On distinguait parmi ces virtuoses ma-dame la Dauphine, la princesse de Conti, mademoiselle de Nantes. M . le Dauphin , le prince de Conti, le due de Vermandois, etaient de la partie, ainsi qu'une foule de seigneurs et de dames de la cour. Le ballet 011 les femmes se montrerent pour la premiere fois sur notre theatre avait pour titre : le Triomphe de VAmour; ces dames ne pouvaienl mieux choisir : un succes d'enthousiasme, de fureur, de fanatisme , couronna leurs debuts. Mademoiselle de Poitiers y r e p re-sentait une naiade. Voici les vers qu'un triton amoureux lui adressait : Qui pourrait entrevoir vos roembres delica's Dans une eau claire et net.e, et surtout peu profonde, Oe sa bonne fortune et d'eux ferait grand cas • C'est un morceau friand s'il en est dans le monde |