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Show A l 2 0 LA DANSE en musique, et commenca par les faire entendre dans les concerts qu'il donnait a sa maison du faubourg Saint- , Marceau, et que les rois Charles IX et Henri III honoraient de leur presence. Baif, poursuivant toujours son entre-prise , aurait fini par etablir l'opera a Paris, si les guerres civiles qui deso-lerent alors la France n'avaient mis un terme aux plaisirs de la cour. L'opera ne parut dans notre capitale qu'en 1645 et par les soins du cardinal Mazarin. La danse etait un des amusemens favoris de Henri IV. Sully, le grave Sully preparait les fetes, faisait con-struire les salles , etait Pordonnateur en chef des ballets; il y figurait comme danseur en executant les pas que la soeur de ce roi lui montrait. Plus de quatre-vingts grands ballets servirent au divertissement de la cour d'Henri IV, depuis i589jusqu'en 1610, sans comp- ET LES BALLETS. I2J lev les bals magnifiques et une infinite de mascarades singulieres. C e bon roi avait une sorte de passion pour les mascarades : il en fit une de sorciers, le 23 hivrier i59 7 , premier dimanche de careme, et courut les bals et les so-cietes de Paris. « II alia chez la presi- « dente de Saint-Andre, chez Zamet et « a tout plein d'autres lieux, dit L'Es- « toile, ayant toujours la marquise de « Verneuil a son cote, qui le demas- « quoit et le baisoit partout ou il en- « troit. » Les Francais dansaient beaucoup alors, mais ils battaient bien aussi. |