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Show M: 1 m i if 96 LA DANSE nous semblerait peu convenable a la circonstance. Nos beaux esprits ne man-queraient pas de faire des allusions ma-liones, et de tirer un facheux horoscope *du cadeau de noces offert au heros de la fete. Mais la chaste Diane pouvait-elle douter de la fidelite des femmes? Elle mil tant de grace et de naivete dans son offrande, que personne , parmi les nombreux assistans, ne s'avisade son-ger a mal, bien que la ramure du cerf malencontreux s'elevat au-dessus de la couronne ducale du marie. II est inutile de dire que des fanfares de cors de chasse signalerent Pentree de Diane et marquerent les pas de ses nymphes. La musique changea de caractere; des luths et des flutes annoncerent l'ar-rivee d'Orphee. Je rappellerai en passant a ceux qui pourraient Pavoir ou-blie, qu'a cette epoque on changeait d'instrumens selon l'expression diverse ET LES BALLETS. nn des morceaux de musique. Chaque chanteur, chaque danseur avait son orchestre particulier qui lui etait de-parti selon les sentimens que sa voix ou sa danse devaient exprimer. Ce moyen etait excellent et servait a va-rier les jeux de la symphonie; il an-noncait le retour du personnage que l'on avait deja vu , et faisait succeder tour a lour les groupes de trompettes aux sons files des violons francais , aux arpeges des luths, a la douce melodie des flutes et des musettes. Les partitions de Monteverde prouvent que les compositeurs employaient alors cette variete d'instrumens, et cet arlifice n'est pas une des moindres causes des succes prodigieux de l'opera des les premieres annces de sa creation. Mais revenons au chantre de la Thrace que je fais attendre un peu trop long-temps a la portc II parut 5 |