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Show TTT 48 LA DANSE cours; mais il faut bien Padopter, quand on veut etrc fidele aux recits de Phis-toire, sans offenser des oreilles trop de-licates. Le bceuf Apis est Panimal le plus fa-meux que Terpsichore ait inscrit sur ses tablettes. O n dansait apres Pavoir trouve ; pendant l'exercice de ses fonc-tions divines, on dansait encore, et des ballets funebrcs s'executaient apres sa mort. O n croit sans doutc que les divi-nites de cette espece abondaient sur les bords fertiles du Nil, et qu'il etait bien aise de donner un succcsseur au defunt. Point du tout; les conditions de Pelection rendaient ce choix tres difli-cile , et l'figypte eprouvait des interre-gnesd'un demi-siecle,si lafoudre, torn-ban t sur une genisse , n'avait pas Pa-dresse de procrccr un veau noir, por-tant un carre blanc sur le front, la figure blanche d'un aigle sur le dos^celle ET LES BALLETS. /() d'un scarabee sur la langue, et des poils doubles a la queue. Quelques au-teurs assurentqu'un croissant argentc pared a celui de la June, devait orner son flanc droit; mais Herodote ne dit rien de cette demi-Iune dans le signale-ment qu'il donne ducandidat egyptien. Avec beaucoup de ruse et un peu de bonheur, ce jeu de la nature se repro-duisait, et Petable somptueuse d'Apis retrouvait un locataire, le peuple une idole, les dames un nourrisson, les pretres un moyen d'industrie. Au grand scandale des devots egyptiens , un brutal, un impie, un sacrilege , incapable de danser la galopade comme Caligula, de chanter la romance comme Neron , Cambyse, refusa de fi~ gurerdans les ballets de Memphis, et d'entonner un hymne en Phonneur'du quadrupede pi ivil^. Ce furieux, dou-tant de la divinite d'Apis, tire son sa- 3 |