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Show €*o LE CHARME 11 n eft point toutefois de flames fi fccretes Q u o n n e les authorife a s'en rendre interpreter T r « C A R L O S. L e reipedt quelquefois a lieu de preualoir F E N I S E. Ie ne voy pas pour qui le D u e en dull auoir. C A R L O S . Ie fSay qu'on luy doit tout, auffi j'ofe vous dire Q u e lentant dans m o n cceur ce que FAmour il fpire, M a raifon dont m e s fens tachoient de triompher S'employa route entiere afin deFeftouffer; Er fi d e certe ardeur a toute autre inconnue M e s foupirs malgre m o y vous ont entretenue, C'eft q u e conrraint ailleurs a les trop rclferrer, C e coeur aupres de vous cherchoit a refpirer. F E N I S E 4 laure. O u m'alloit engager m o n imprudence extreme! Sans fcauoir m o n fecret il parle pour luy rtefmcj P o u r nous entendre mal, j'ay penie metrahir. C A R L O S . Mais qu'a ce nouuel ordre il m'eft doux d'obeir, Quand le D u e rcjettant Fhymen de la Ducheifc Ofte a m a paflion toute ombre de foiblefle, Car e'en eft vne enfin qu'on ne peut trop blafmcr Q u e d'aimer fans efpoir qui ne peut nous aimer. l'ay vefcu cependant dans ce cruel martyre, I'aimois, 3c le rcfpedm'cmpcfchoit dele dire, Er mes voetix incerrains dans mon cceur renrcr-m e z c _ „ Y mouroient languiffants auffi-toft que foog pni Le DE LA VOIX. 641 ,,h5, combien de f o u fans le faire paroiftre [t uiis-je plaint du rang o u le Ciel m a fare i i i J e V o n vain eclat faifoit t o m b e r fur m o y le rdoutable honneur d'vn glorieux employ, Oui pour feruir le D u e m e reduifoir fans cefle Aoitefter a Parme aupres de la Duchefle! C'eft-la qu'a fes regards ce cceur rrop expole prit Famorce du feu dont il eft embrafe, C'eft-la que le deuoir m'arrachant a luy plaire Pfoduifit vn effet a foy-mefme contraire, Erque de mes refpe&s les foins rrop aflidus Dans Fhommage du D u e fe virent confondus; Mis enfin ennuye de contraindre m a flame, leCiel daigne a mes voeux abandonner m o n ame, Et cet heureux reuers que ie n'ofois preuoir Peimetamon amour les douceurs de Fefpoir. F E N I S E . Cet efpoir qui fi roftcroit auoir lieu d e naiftre, Vous fait voir plus heureux que vous n e feigniez d'eftre, Puifque dans la Duchefle il fuppofe pour vous Desfentimens d'eftime dc glorieux & d o u x. C A R L O S. kfaduoiicray, m a foeur, ii Fardeur qui m'enflamc Efclairc affez m o n coeur pour lire dans fon a m e, Mime que toufiours la Duchefle ent pour m oy Jwnue quelque contrainte au refpeft de fa foy, » ce qu'elle fe plaift a m'en faire paroiftre ^aduoue a regret Famour qui le fait naiftre. ^ bis j'ay veu fa peine egale a m o n ennuy A* « K expliquer la paflion d'autruy, [. Part ]\ I. Part, S f |