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Show 5«8 LE BERGER A L I , . L Y S I S fe panchmt >r; ell? A h , du moins par pitie... ' C H A R I T E le repouffant. Quoy, Berger ? L Y S I S. T , , Qi!°y> mauuaife T u permers tous les iours que le Soldi tebaife Et m ne peux fouffnr que ce coeur arooureux ' Cherche auprcs de ta neige i rafraichir fes feux> CHARITE. Le pitoyable eftat oii voftre coeur fe treuue! ; L Y S I S luy baifant la main. T a main de lair caille peut en faire Fepreuue. C H A R I T E. O Dieux! LYSIS. Ah, de ce vol daigne abfoudre vn amant, Ie fcay que tout Berger doit aimer chaftement, Mais vne a m e au rranfport quelquefois s'abandon- Et de fon naturel la nature eft friponne. (ne, C H A R I T E. Ah, que Fimpure ardeur donr ie vous trouue epris M e rorce a regrerrer m a chere Amarillis! L Y S I S. Amarillis? C H A R I T E . Helas ! L Y^IS. Tu Faimois ? CHARITE. Etie Faime, Toute abfente quelle eft,encorplus que moy -meC Quenelapuis-jevoir.5 * (me EXTRAVAGANT. ^69 L Y S I S. Il re feroit aife Oilant ce qui la cache a ton oeil abufe, Vovla, voy ton Berger. V) CHARITE. Que me voulez-vous dire? L Y S I S . Qtiece n'eft qu'en m o y feul qu'Amarillis refpire, Et qu'vn excez d'amour qu'on n'euft ofe preuoir, M'a fait chaneer de fexe afin de t'aller voir. C H A R I T E. Vous en auriez change pour forcer les obftacles... L Y S I S. C'eft peu de chofe, A m o u r fait bien d'autres miracles. C H A R I T E. Quoy, c'eft vous en effet qui d'vn air gracieux Sous Fhabit d'vne fille auez rrompe nos yeux? Vous, que le M a g e Hircan a fouftrait a la flame? L Y S I S. Ouy, c'eft m o y , c'eft Lyfis , lumiere de m o n ame. Que d'vn fi rare effort tu dois faire de cas! C H A R I T E. Va, coupable Berger, va, ne m'approche pas, Apres vne adtion fi honteufe&: fi noire... L Y S I S. Ah, tu veux m'eprouuer. C H A R I T E . N o n , cefle de le croire, le detefte vn Berger dont les folles amours Went de la Magie emprunter le fecours, 1 |