OCR Text |
Show *4* LE CHARME SCENE PREMIERE LADVCHESSE , FENISE, LAVRE, LA DVCHESSE. ^ ^ ^ | E L L E s qui comme nous nailTent dam a | % ^ s ce haut rang ^ ^ ^ ^ Doiuenr cefacrifice a Feclat deleurfang, Ces hommages profonds, &ces hon-neurs fupremes N e feruent qu'a les rendre efclaues d'elles mefmcsj Er leur propre grandeur eftalevn jougpompeux Q u i pour eftre eclatant n'eft pas moins rigoureux, Sur tout pour leur h y m e n quoy qu'ellesfeproposet, Ellcs fonr aux Eftats, les Eftats en difpofenr, Et de leurs interefts faifant d'injuftes loix Pour regler leurs defirs n'attendentpas leurchoixf Celt par la que ce cceur fans aucun autre charme Agrea Fvnion de Milan 3c de Parme, Mais au premier foupcon qui m'a fait preflenti Q u a cet accord le D u e euft peine a conlentir, Ayant f$eu m'echaper de Pauie inconnue, ppitf rn'en eclaircir mieux ie fuis icy venue, DE LA VOIX. *47 oi fordre de Carlos ne m'a que trop appns rlL'ii four que j'oppofe a de laches mepris. U q F E N I S E. Madame, pour le Due ie demeure confufe Devoir qu a Ion bonheur luy-mefme il fe refute, Mais quand vous ne chcrchezqu avous defabufer, 1'aorois cru faire vn crime a vous rien deguifer. hraiion peut fur luy bien moins q u e fon caprice. V LA DVCHESSE. toy qui le fade agir, le Ciel m e rend juftice, D vne indigne conrrainre il degage m a foy, Etme laifle en eftat de difpofer de m o y, Car enfin j'aduoiieray ce qu'en faueur d'vn frere Vous m'auez fceu defia forcer a ne plus taire $ Cebeaufeu donr pour luy ie m e fentois biiiler, Et que Fhonneur roufiours m e fir diflimuler. Ierougis toutefois, 3c crains vn jufte blame D'auoir fi-roft receu F h o m m a g e de fa flame, Etdoute fi Carlos dans vnrrop prompt adueu Peut eftimer vn bien qui luy coute fi peu. F E N I S E. Dourer qu'il ne Feftime ! ah, c'eft luy faire injure, Madame, il a pour vous vne flame fi pure, 11 trouue tant de gloire a s'en voir confumer Qu'ilfemble que fuy feul ait fi;eu iamais aimer. Rauy de voftre adueu, vous Fauez veu vous m e f me Temoigner a vos pieds fa palfion extreme, Mais fi ie vous difois a quels fecrets efforts Lerefpeeft deuant vous contraignoit fes tranfports, * ion feu tel qu'il eft s ofoit foire paroiftre... LA DVCHESSE. (ftrc, Lc n eft pas d'aujourd'huy que ie Fay f9eu connois S f iiij |