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Show 37§ V A M O VR Er quoy qu'vn grand obftacle a cette amours'* pofe, T M o n ccxur n'eft plus a m o y fi Lucie en difpofe O R O N T E. Lucie ! FLORAME. Auec raifon vous vous en eftonnez, C L I T O NW Voilamon galand homme auec vn pied de nez. F L O R A M E . Cette vieille froideur qui m'eloigne du frere Semble ofter a la fceur les moyens ie me plaire, Mais qu'on s'obftine en vain arejetter la Joy D e qui pourfouuerain ne reconnoift que foy! L'Amour par tyrannie obtient ce qu'il demande, S'il parle, ii fauc ceder, obeir, s'il commande, Er ce Dieu, tout aueugle & tout enfant qu'il eft, Difpofc de nos coeurs quand 3c comme il luy plait Ainfi malgre Fcfforr d'vne haine endurcie, Ie n'ay pu refifter aux charmes de Lucie, Q u o y que pour arriuer au but oil ie pretens M o n efpoir le plus doux foir d'efperer au temps, O R O N T E. Sans doute que d'Erafte il leuera Fobftacle, Il fait de plus grands coups. F L O R A M E. Ten attens ce miracle. Cependantchez Lucie vn fecret rendez-vous C e foir ofFre a m a flame vn entretien fort doux, Sa Suiuanre au fignal m e doir ouurir la porte C e lieu m'eftant iufpe^daignez m y & ! « & • * Aurez-vous ce loifir? A L A MODE, 37? ORONTE. Ouy, ic vous le promets, Ie vous prendray chez vous SCENE V ORONTE, CLITON, CLITON. JULie eft modefte & fage, Et le plus defiant n'en prendre* pas ombrage Sa conduite eft reglee, & fans ce grand defaut Qui la fait vous aimer vn peu plus qu il ne taur, Elle feroit feconde en qualitez exquiles; ORONTE. Tu vas tout de nouueau debiter cent fottifes. CLITON. D'autre que vous iamais elle ne fit de cas ? Dites encor, Monfieur, que vous n'enragez pas. ORONTE. A quel fujet? CLITON. Pourquoy deguifer de la forte J Vous enragez,vous dis-je,ou le Diable m'emporte, Yerriez-vous fans depir deux amours auau-Feau i O R O N T E. Leur perte a m o humeur offre vn jeu tout nouueau, Et des que ie verray Dorotee ou Lucie.... |