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Show 138 LE FEINT Elle-mefme auec foin cherche a Fen excufer Et m'ofte chaque iour tout lieu de rien ofer. Cependant, & c'eft la que m a peine eft extreme Ie luy rends des deuoirs pour luy contre m0y. mefme, Ie la vois pour luy plaire, & pour Fentretenir D'vn feu qui n'eft que trop dedans fon fouuenir. A u n o m de D . Iuan elle-mefme rauie, Pour en parler fouuent, a la voir m e conuie, Et m o y fans perdre efpoir j'en attens le fuccez: C e m'eft toujours beaucoup d'auoir chez elleac* cez, Et peut-eftre qu'vn iour fi par quelque caprice Le Sort pour les broliiller vfe de fa malice, Elle fe fouuiendra que Fon voit rarement Q u e qui fut bon amy foit infidelle amant, D. L O V Y S. Ie le fouhaite ainfi, mais adieu, ie vous quite, C'eft trop vous empefcher de luy rendre vifite. D . L O P E fed. En quel facheux eftat m e trouuay-ie reduit! Tout le foin que ie prens m'eft cotraire & me nuit. O cruaute du Ciel qui n'eut iamais d'exemplel Mais ne la voy-ie point qui vient icy du Temple? C'eft elle^ Amour,ceifons de craindre fon couroux, Parlant pour vn amy, parlons vn peu pour nous, Et s'il faut fuccomber fous le fort qui nousbrauc, Qifelle aprenne du moins qu'elle a plus d'vn el-claue. ASTROLOGVE. 13P SCENE VII D.LOPE,LEONOR,IAClNTE. LEONOR. I'Aime pour D . Iuan a vous auoir trouue. A Sarragoce enfin il doit eftre arriue, Et du moins vne lettre appaife m a colere ? D. L O P E. Madame, j'en attens tantoft par FOrdinaire. L E O N O R. Si ie m'en plains,D.Lope,au moins j'en ay bic lieu, M'auoir ainfi quittee, & fans m e dire adieu! D. L O P E. Daignez juger par la de Fexcez de fa flame, L'euft-il pu prononcer, 6c ne pas rendre Fame, Voir vn fi grand merire & des charmes fi doux, Et dire fans mourir, Ie prens conge de ItotK? L E O N OR. D. Lope, en fa faueur j'aime que Fon m'abufe, Aufli bien mon amour fait aifez fon excufe, Mais par quelque motif qu'il ait pu s'eloigner, S'il m'aimoit, il a f$eu fort mal le temoiener. D. L O P E. Ie ne Fexcufe point, M a d a m e , il eft coupable, le f$ay de quels bien-faits il vous eft redeuable, Qjfa pleines-mains fur luy vous les auez verfez, Que toufiours... L E O N O R . Brifonsla, D . Lope, c'eftafTez, |