OCR Text |
Show t6o LE FEINT 1 Qui pendant que j'y fus, m e voulut quelque bien D. L O P E. Se peut-il qu'en cffet.... D. L O V Y S. C e n'eft encor la rien-, Car pour vous dire au vray toute m o n auanture II a fait deuant m o y parler vne peinture. C'eft ce qui m e confond au point que vous voyez D. L O P E. Vous croiray-ie > eft-il vray ? D. L O V Y S. Si vous ne m e troyez, Vous auez de bons yeux,& les croirez peut-eftre. D. L O P E. Ie vous en prie, a m y , faites-le m o y connoiftre, II m'apprendra de qui D . Iuan eft jaloux, Et par quelle raifon.... D. L O V Y S. I'ay fijeu cela pour vous, Il trompe Leonor, & voit de nuit Lucrece. D. L O P E. Pour certain? D. LOVYS. Pour certain. D. L O P E. O Ciel, que d'allegreiTe! D. L O V Y S . Adieu , mais prenez garde a ne parler de rien, OnpourroitFaccuferd'eftreMagicien. Envoicy du moins vn defia dedans le piege. SCENE E AStROLOGVE. i*L SCENE~VII D. LOPEM Nquel etonnement aujourd'huy me trouuay- A peine puis-ie encor raflembler mes efprits, Tant mes fens font enfemble 6c confus & furpris. D, Fernand Aftrologue, 6c D . Iuan parjure ! Selonmes vceux,Amour,conduis cette aduanture, Fimagine vn moyen qui peut m e rendre heureux, EcD. Fernand Pinfpire a m o n coeur amoureux. Allons voir Leonor, vdnton&Juy fa fcience, Etde celuy qu'elle aime examinant Fabfence, Faifons naiftre en fon coeur le defir de le voir ParFeffetmerueilleux de fon diuin pouuoir. Que fi pour s'y refoudre elle eft aifez liar die, Elle apprendra de luy toute fa perfidie, Verra que c'eft vn fourbe, & qu'il eft a Madrid, Et lors, que ne peut point la honte & le depit > Ouy, de fa folle erreur eftant defabufee, Son coeur fera fans d o m e vne conquefte aifee, Etiepuisefperer, fiie prens bien m o n temps, De voir dans peu de iours tous mes defirs cotents. Ne differons done plus, & fans perdre courage Ailons,quoy qu'il en foit,commencer cet ouurage. tin dufecond Atte. |