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Show 558 LE BERGER s C¥NE "1L ANSELME, C H A RIT E, LVCIDE, A N S E L M E. Voy , vous voir fans Lyfis, gracieufe Bet- Q gere > C H A R I T E. Dans la falc a loifir la N y m p h e Fentretienr, Oii malgre fon amour le refpecl: le retient; Mais d'ou vient ce grad foin dot Hircan nous emte} A N S E L M E. D e vray,c'eft faire outrage auxbeautezde Charite. C H A R I T E. Ie m'en confolerois s'il eftoit fans temoins* L V C I D E. Enfin la folitude occupe tous fes foins, Et fon efprir reueur fouffre vne peine extreme D e tous les paile-temps qui fot hors de luy*mcfinc. A N S E L M E * lucide. Vous n'en trouuerez pas au doux confentement Qu'il donne fans referue au bon-heur d'vn amant, Montenor... . L V C l D E i charite. Admirez, m a foeur, cette eftendue Qui fournit vn afped fi plaifant a la veue. ^ CHARITE. Mais, m a four, ce difcours vn peu myfteneux, Porte-t'il voftre efprit ou fe portent vos yeux, Q u o y , vous en roughlez 1 EXTRAVAGANT. 55P L V C I D E. Mauuaife. C H A R I T E . Ie pardonne Audefordre fecret ou ce coeur s'abandonne. a ^tnfelme. Enfin- '" ^ ^ L V C I D E. Et vous croyez ce qu'vn caufeur vous dit ? A N S E L M E. Non, non , a m o n rapport refufez rout credit, Adieu, ie vay chercher qui dans certe occurrence Pour vous perfuader aura plus d'eloquence, Aumoins fuis-ie afleure, fur vn adueu fi doux, Que Montenor fc^aura m'ecourer mieux que vous. SCENE III- | CHARITE , LVCIDE. CHARITE. M A foeur, c'eft tout de b o n , il part fans plus rien dire. L V C I D E . lefouffre rour de vous qui ne cherchez qu'a rire* C H A R I T E . Ouy, mais enfin parlons fans nous equiuoquer. 1-e rappellerons-nous pour le faire expliquer? L V C I D E . % > par quel fentiment fouhairer qu'il s'expli-que? |