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Show ao8 LE FEIN T Lucrece a fur m o n ame vn abfolu pouuoir M e s vifites en vain ont flatte ton efpoir. Pouuois-ie moins te rendre, 6c par reconnoiffance N e te deuois-ie pas vn peu de complaifance! SCENE II LEONARD i D. IVAN. LEONARD. IE vous trouue a propos. D. IVAN. Mes vceux font fatisfaits, Et Fheur de vous feruir fait mes plus grids fouhaits, Q u e m e commandez-vous ? L E O N A R D O Ah,que c'eft grand dommage Q u e cette lachcte noircifle vn bon courage, Et qu'vn h o m m e forty d'vn fang dont on faitcas L'ofe deshonorer par vn vice fi bas I Qui ie prendroir iamais pour voleur a la mine? D. I V A N k ; (mine: D'ou vient qu'en parlant feul des yeuxil m'exa- Auroir-ilpu defia decouurir noftre amour, Et que pour Fabufer ie feins vn faux retour? O Deftin ! 6 Fortune a m e noire trop prompte! L E O N A R D ba<. Ie ne puis m e refoudre ale couurir dehome, Parlons-luy, mais feignons de croire feuiement Q u e de quelqu'autre main il tient mon diama . ASTROLOGVE; 2o<? a V. Juan. ]Pour vous dire en deux mots le fujet qui m'a-mene, C'eft pour certain bijou dont ie fuis fort en peine, Oninevientd'aifeurer qu'il eft entre vos mains. D. I V A N k Qu'en peu de temps le Sort renuerfe mes defleins! L E O N A R D k Levoilatoutconfus. D. I V A N k Que ie fuis miferable ! L E O N A R D. Ie fuis fort eloignede vous croire coupable, Mais la main feuiement de qui vous le tenez\ D. IVANk, Qu'a me perfecuter les Cieux font obftinez! LEONARD. Non, ie ne doute point, quoy qu'on m'ait voulu taire, Que qui vous Pa donne n'ait eu droit de le faire, Ceflfez de prendre foin de vous juftifier, Vous Feftes auec moy. D. IVAN. T, . ,. Ienele puis nier, I ay voftre diamant, & veux bien vous le rendre ; , . Il luy rend le diamant. Mais fans doute, Monfieur, on tache 4 vous fur, prendre, ftfilaveritedoiticys'exprimer, 1U1S le feul C 0«P^le, & le feUl 1 blamer. has. oft mouru-cent fois q U e d'accufer Lucrece. i. Pm. O |