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Show 66i LE CHARME LEDVCFEDERICFABRICE, FEDERIC. v™,c • ^EiSlieur» ^elle furprifci Vous rencontrer icy ? r C| L E DVC. Vous mccachiez Fenife, Mais enfin malgre vous j'ay veu ce rare objet F E D E R I C . J ' Ie n|ay iamais agy qu'en fidelle Sujer, I Er Feloignant de vous, fi j'ay pu vous deplaire. Pour le bien de FEftat j'ay cru le deuoir faire. LE DVC. Aufli jufques icy renoncant a m o n choix, D e Ion feul intereft ie m e fuis fait des loix, l'ay conrrainr m a raifon fur vn trifte hymenee Q u i fauoit afleruie auant qu'elle fuft nee, Et pour fy mieux forcer, par vn dernier effort, Sans voir, fans eftre veu, j'en ay figne Faccord, Mais aujourd'huy le Ciel autrement enordonne. F E D E R I C . Que dites-vous, Seigneur? LE DVC, C e difcours vous eftonne, I.a furprife pourtant n'aura rien que de doux Si ie parrage enfin m a couronne auec vous. T e n veux mettre le droit dedans voftre famiHe-pE LA VOlXi €6i F E D E R I C . Quoy, Seigneur,vous voulez^ Efpoufer voftre fille. c,bcautc far m o n emir vfant de tous (es droits Ah,dillipez ce charme, & rentrez en vous mefme. Vous, famant de m a fille? Ouy, Federic,ieFaime, Etrien ne peut chancer ce que j*ay refolu. F E D E R I C. Jcnicz-vous mieux, Seigneur, du pouuoir abfolu. L E D V C, Non, m o n deflein eft juitc. FEDERIC. Ilnele faut pas croire, Pais qu'il bleflc FEftat, il bleffe voftre gloire. L E D V C. Quoyjors que voftre fang prend fa fource du mien, Nevous en rend-il pas le plus ferme fouftien, Et dans ce rang illuftre ou voftre gloire monre, Ce qui vous fait honneur, m e peur-il faire honte 2 F E D E R I C. Ouy, Seigneur, fi Fkftar a qui vous vous deuez Voit que fes interefts en foient mal conferuez, Nous fommes tous a luy, mais vous plus que tout autre , Cequi n'eft point fon bien ne peut eftre le voftre, Et comme a tous vos foins il doir feruir d'objer, S'il vous fait noftre maiftre, il vous rend fon fujet. T « • •. t mj |