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Show \46 LE FEINT Ie poflede en effet quelque foible fcience, ] Mais... L E O N O R . Non,non,c'eft en vain que vous vous raualcz Ief^ay voftre merite& ce que vous valez, Et que faire parler vn corps priue de vie N'eft que le moindre effer de voftre Aftrologie. D. FERNAND. C e que vous en croyez m'eft trop auantageux, Mais puis-je vous feruir ? ie m'en tiendrois heu. reux. L E O N O R . Ah,D. Fernand! D. F E R N A N D. P'ou vient que voftre coeur foupire? L E O N O R . Vous pourriez m'epargner la honte de le dire, Puifque ce haut fcauoir dont chacun eft jaloux Vous fait connoiftre aflez ce que ie veux de vous. D. F E R N A N D. Et par cette raifon voftre raifon eft vaine, Car fi ie puis fcauoir le fujet qui vous mene, C e que vous m e direz en cette occafion N e fcauroit augmenter voftre confufion. * L E O N O R. Mais que vous feruira d'entendre m a foiblelje? Vous ne fcauez que rrop le defir qui m e prefle, M e montrer a vos ycux c'eft vous ouunr men coeur t N e m e traitez done point auec tant de rjgueur, Etpuifqu'a vous parler ie fuis fi peu nardie, F a L s ce que ie veux fans que ie vous le die- ASTROLOGVE. J*7 PHlLlPlNiuF'""1"''- ,,, ,;.bien, Monfieur, fongez a Pobliger. IfCrDYqu'elle a deflein de me faire enrager. Sapenfeeleft-ellera.fonnable K S e pour cela M a g i c i e n o u D i a b^ 111 ,P PHILIPIN. paVez encor vn coup de galimatias, ,dices de stands mots qu'elle n entende pas. § D . F E R N A N D A Leonor. Sansvouloir feindre icy, ie confell'e, M a d a m e , Qnc ie puis penetrer les fecrets de voftre a m e, Voiranu voftre coeur, lire dans voftre fcin, > Mais fcachez que pour vous ie m'employerois en Sivous ne temoigniez par vn recit fincere (vain Voftre confentement a ce qu'il faudra faire. Peut-eftre tkhez-vous de voir par cet efl'ay Siie fuis ce qu'on dit, & fi ce bruit eft vray, Mais gardez d'empefcherFeffec de m a fcience, Car enfin il y faut beaucoup de confiance, Fay mes regies a part, & n'agis pas toujours Scionqu'apparemment les Aftres ont leur cours, k force de m o n Air pafle vn peu Fordinaire; Etpour vous en donner vne preuue bien clairc, Ie vay vous decouurir, fi vousle fouhaitez, Quelle eft voftre penfee, a quoy vous la portez, Sivoftre coeur eft libre, ou quel objet I'enflame, ttce que vous auezde plus cache dans F a m e: Mais cela fait aufli , ne m e demandez rien, le ne puis rien pour vous. L E O N O R. Quel malheur eft It mien. L iiij |