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Show 526 LE BERGER LYSIS. Tout beau Berger,cela vous plaift i dire, Allez en Arcadie y faire Ic tranfi, ' Charite eft m a maiftrefle. CLARIMOND. Et c'eft la mienne aufli, C H A R I T E. Cette ardeur eft bien prompte. C L A R I M O N D. Elle eft pourrant extreme, LYSIS. Berger , au n o m des Dieux , prens pitie de toy. mefme, Si ie fuis ton Riual, quel efpoir t'eft permis? C L A R I M O N D. Souuent Fon obtient moins que Fonne s'eft pro* mis. L Y S I S . M a flame preuaudra comme plus ancienne* CLARIMOND. Celle que ie relfens ne doit rien a la tienne, Depuis plus de trois ans j'en ay le coeur epris. ANGELIQVE. Dieux, que cette merueille etonne mesefprits! Lucide, qu'en dis-tu ? LVCIDE. Q u e ce Berger merite, Apres ce qu'il a fait, d'eftre aime de Charite, Depoifeder fon coeur. LYSIS. Quoy, vous prenez la voix. Ah, N y m p h e , ie fuis mort, ou du moins aux abois* EXTRAVAGANT. 5*7 CLARIMOND. Fnfin ftns perdrc temps en difputes fnuoles, VSns^Sselfctsrfpondront aux paroles. & o n me di<Se vn glorieux projer * Denosdefirs Charire eftleplus cher objet, ?ous deux egalemenr nous foCipirons pour elle: De noftre different la caufe eftant fi belle, Q^e fur Fheure vn combat le decide a fes yeux, ETmontre qui de nous la merite le mieux, Elle en fera le juge. ' L Y S I S. Ouy, va, la chofe eft faite. bat. Quitte pour elTuyer quelques coups de houlette. ^ C H A R I T E * Lyfis. Vous fortirez vainqneur. L Y S I S . [ Ah, ie n'en doute pas Si j'obtiens ton bel oeil pour parrain de m o n bras. Pan, donne la vi&oire a m o n amour fans bornes, Etj'appens fahoulerre au milieu de tes cornes. Or fus, prepare-toy, Berger. Comme ilje met en pofture de combatre auec fa houletteyd Ifoit que Clarimond tire ^ne epet qui eftoit cacheedans la ftenne. Mais, qu'eft-ce-cy? Vne epee 1 es-tu fou de te defendre ainfi ? CLARIMOND. Pour poffeder Charire il faut m'ofter la vie, Ne fonge qu'a tuer. LYSIS. Ie n'en ay point d'enuie, |