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Show 17^ LE FEINT D. F E R N A N D . r • ccr c -r Non 5 Madame, ear ie conreiic enfin puifque vous m'en preffez Que pour vous obeir j'en {^ay peut-eftre affez, Et fi j'ay dit d'abord qu'il m'eftoit impoflible, ' Ceft parce que j'y trouue vn obftacle inuincible- Vous m'auez dit qu'en Flandre eft cet amanrheu. Ainfi ie ne puis rien, la mer eft entre-deux, (reux Cet element fauuage a mes charmes s'oppofe, Et fait de m o n refns la vraye 6c feule caufe. L E O N O R. Cet obftacle de mer eft facile a leuer, Car de long-temps en Flandre il ne peutarriuer, Puifque depuis huit iours ay ant quite laville A Sarragoce encor fa prefence eft vtile, \m procezFy retient. D. FERNANDipfc/fyii. A ce coup m'y voicy. VHILIPIN a V.Fernand. C'eft depuis peu qu'on croit D. Iuan loin d'icy. Si c'eftoitluy, Monfieur? D. F E R N A N D k pbilipin. Cela pourroitbien eftre, Sans nous trop engager tachons de le connoiftre, S'il eft ainfi, Mactame, il refte feuiement A m e faire fijauoir le n o m de voftre Amant, C'eft vne circonftance ouvous manquez encore, Ten dois eftre informe , non pas que ie Fignore, Car enfin aduouez qu'eftanr ne de bon fang II a fort peu de bien a fouftenir fon rang, Que nous fommes tous deux enuiron du mcimc age. ASTROLOGVE. 171 ' L E O N O R. Uncle puis nier. 1 F D. F E R N A N D a Pbilipin. C'eft luy-mefme, courage. k Leonor. peut-eftre croirez-vous qu'auec peu de raifon Puifque ie le connois ie demande fon n o m t Maisfi ie ne Fapprens de voftre proprebouche Ienepuisfatisfairean defir qui vous touche, Noftre Art de ce tribut fe rend vn peu jaloux. L E O N O R . Helas, qu'aprononcer ce n o m m e fera doux J D.Iuan de Roxas eft famant que j'adore, Ce fecret reuele quefaur-il dire encore ? D. F E R N A N D . Puifque la mer enfin ne m'embaraiTe plus, Madame ,ilne m e refte aucunlieude refus, * Regardez-moy Faeil fixe. L E O N O R. O fille fortunes! D. FERNAND. Montrez-raoy voftre main. Quel iour eftes-vous / L E O N O R . (nee? Unziemedeluiller. D. F E R N A N D. Enfin vous voulez voi* ^-etamantfichery? L E O N O R. S'il fe peut des ce foi^ Dece defir ™on ame eft fi fort pofledee.., , D. F E R N A N D. me taut faire vn pacte auecque fon Idee, |