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Show 278 D. BERTRAN, M a mere, m o n ayeul, mes oncles, 8c mes tantes Ont efte de rout temps 8c galants 8c galantes, C'eft vn droit de famille pu chacun a fa part,' Quand vn de nous en manque il pafle pour hi tard. D. QARCIE. Elle vous tient done lieu de lettres de nobleffel I S A B E L L E. Le coeur m e va manqucr fi ce difcours ne ceffe. D. BERTRAN. Ie vous entends, la belle, allons le rafermir, Et puis nous fongerons vn moment a dormir. SCENE VI D. ALVAR, GVZMAN, D, ALVAR. I A m a i s fou plus auant poufla-r'il fafolie? G V Z M A N. S'il n'amende bien-toft il faudra qu'on le lie, Mais tantoft a vous voir j'ay refte tout confiis, Vous foupiriez? D. ALVAR. Helas! ne t'en eftonne plus, Ie meurs pour Ifabelle , 8c m o n ame aileruie... G V Z M A N . Vous m'auez defia dit qu'elle vous doit la vie, Et ie deuinc trop que cet cuenement.... D. ALVAR. Eft la fource des maux que ie ipuffrc en aymant, C O M E D I E . V7<? Tayrencotre la mort dans m o n champ de vidoire, Et j'en viens de conter la piroyable hiftoire. Que Ii jufques icy ie ten ay fait fecrer, On m'en auoit prie, Guzman, ie fuis difcret. G V Z M A N. Iecroy, fi D. Bertran f^auoit ce qui fe pafle, Qu'il vous en pourroit faire aflez laide grimace, Et que Leonor mefme en ayant quelque vent S'en euanoiiiroit encore plus fouuent, Car elle vous en veut, Monfieur. D. ALVAR. La digne amante! G V Z M A N . Elle vous eft, ie penfe, aflez indifferente c D. A LVA R. Sipefantc de corps, 8c Fefprit fi leger, Sceurd'vn frere fi fou , qui s'en voudroit charger? Mais elle te parloit tantoft ? G V Z M A N . O u y , pour m e dire Qu'elle veut cette nuit vous conter fon martyre, Qu'elle ne fermera fa porre qu'a demy, Et que quand vous croirez D. Bertran endormy Vous alliez la trouuer , elle vous fera fefte, N'ymancjuezpas. D. ALVAR. Lay bien d'aurres foucis en tefte. G V Z M A N. %ls? D. ALVAR. I'aime, G V Z M A N, U le fijay p qu'eft-ce encor, qu'auez-vous* 5 mj |