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Show 7* rLES ENGAGEMENS D. VADRIQJE kElYire. De monmauuais deftin ay-je fceu triompherj Madame, quelle gloire... E L V I R E . Arreftez la, de grace Et dans ce trifte coeur fjachez ce qui fe pafle. C'eft montrer de m a gloire vn efprit peu jaloux, Qu'ofer moy-mefme icy vous donner rendez-vous, Mais dans Finquietude ou ie fuis pour vn frere, Sans blefler m a vertu j'ay c m le pouuoir faire. Ie f$ay qu il a querelle , & que contre vn Riual Le moindre emportement n'a rien que de fatal: Ainfi fur voftre efprit fi ie puis quelque chofe, A u combat que ie crains faites que Fon s'oppofe, Par vous, par Y O S amis, empefchez vn deflein.., D. FADRIQVE. lis font d'accord, M a d a m e , & v o u s craignez en vain. Quelque boiiillate ardeur qui preflaft leur courage, Des amis furuenus ont calme cet orage, Et reduit Fvn & Fautrc a fe foumettre au choix D e Fobjet trop chery dont ils fuiuent les loix. Tout s'eft pafle pourtant fans n o m m e r IfabeUe. E L V I R E . Et vous auez eu part vous-mefme en la querelle? D. F A D R I Q J E. Ie ne le puis celer, puis qu'auec trop d'eclat D . Cefar eft venu troubler noftre combat. A u moins j'auray fur luy toufiours cet auantagc Q u e defia fur le pre ie vangeois m o n outrage, Q u a n d arreftant Felix, & le tirant d'erreur, Il tache fur luy fcul d'attirer fa fureurj DV HAZARD, 71 Mais Fhonneur m e defend de luy ceder la place, Nsconteftons tous deux,tandisk:temps fe pafle, N6rre querelle eft f^eue, onnouscherche, oniur-uient, Ieprefle D . Felix, D . Cefar m e retient, Le fujet de Foffence a la fin fe declare, Onnousfaitembrafler, &chacunfe fepare. E L V I R E. Cet accord m e rauit, & m e plaift d'autant mieux, Qu'a la fin a m o n frere il femble ouurir les yeux, Et pour rendre a fon cceur fa premiere franchifc, Fait juge de fon fort Fobjet qui le meprife. Toutce qui m e furprend, D . Fadrique, eft de voir, Qu'en luy Famour ait pu fubfifter fans efpoir, C'eft ce que jufqu'icy ie tenois impoflible. D. F A D R I Q V E, Ileftvray qu'aux Amans le mepris eft fenfible, Mais Fepreuue Femportc, & j'ay lieu d'afleurer Q^on fe refout fouuent d'aimer fans efperer. E L V I R E. Ie plains a cette epreuue vn Amant qui s'expofe. D. FADRIQJVE. C'eft bie peu quele plaindre a qui peut autre chofe. E L V I R E. Que pourrois-je autre chofe a guerir fes ennuis ? D. F A D R I Q V E. Tout, s'il eftoit, M a d a m e , en Feftat ou ie fuis. E L V I R E . Ufaudroits'expliquer. D. FADRIQ^VE. F Vous diray-je que j'aime, ttquedepuis!ong>temps madiigrace eft extreme, |