OCR Text |
Show '.3S>0 LA F O I RE Mile, de KERLUTIN, apart. J'appercois une Fee, je vais implorer fon appui. a la Fee. Illuftre Fe'e, vous voyez une Amame fi-dele qui vietit fe plaindre a vous de fa nial-heureufe deftinee. L A F E' E. Vous etes une Amante fidele ! De quel pais venez-vous ? Mile, de KERLUTIN. De Baffe-Bretagne. Je fuis de Quinper-corentin, l'unique hdritiere de l'ancienne & riche Maifon de Kerlutin. LA FE' E. Vous ne devez pas manquer d'Amans. Mile, de KERLUTIN. Void mon hiftoire. Parmi un grand nom-brc d'Adorateufs que j'avois, un Officierde Marine s'atira mon atention. II m'offrit fa. foi, & je lui donnai la mienne. LA FE'E, Le troc eft nature!, Mile. D E S FE' E S. 397 Mile, de KERLUTIN. Je m'abandonnai pour mon malheur a tou-te mapalfion. LA F E' E, apart. Ahi, ahi, ahi! Mile, de KERLUTIN. Je dis) pour mon malheur, puis que l'exc£s dc mon amour n'a fervi qu'afaireun Volage. L A F E' E. Cela ne me furprend point- Mile, de KERLUTIN** Pourquoi ? LA FE'E. Vous ne connoidez donc pas les hommes? De trente a qui une fille marque tropdeten-dreile, il y en a vingt-neuf pour lemoins qui deviennent inconftans. Mile, de KERLUTIN. Je vous proufte pourtant que je n'ai rien neglige' pour conferver le cceur de m o n In-g ™t. R 7 LA |