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Show 3*8 LA FOIRE LOLOTTE. Premierement. C'eft que tout le monde au logis, m'appelle petite-fille. LA FE'E. Quelle injure! LOLOTTE. Quand il y a de la compagnie chez nous, des que je veux parler , on m e dit d'abord: Taifez- vous petite-fille. LA FE'E. Cela eft mal-honn£te. LOLOTTE. Quand ma Bonne & ma Sceur vont envi-fite, elles m e difent en fortant : Soyez bien fage, petite-fille. LA FE'E. C'eft a elles qu'il faudroit dire cela. LOLOTTE. Et puis le foir, quand elles font revenues, elles grondent m a M i e : C o m m e n t done, Franc, oife? VoilaLolotte! Cettepetitc-fille-la n'eft pas encore couchee! LA D E S FE'ES, 389 LA FE' E. O^ais ! Voila une Mdre & une Soeur qui vous per nt bien. LOLOTTE, Vraiment, vous n'yltespas! llvientchez nous dejolis Meffieurs; & quand ilsveulent me parler, m a Soeur auffi-tot les tire par le bras en leur difant; E n verite', vous £tes plus enfant qu'elle. Lanfex-ia cette petite Morresfo •a. L A FFE, Ces Meffieurs, fans doute, font les doux yeux a Mademoifelle Ange'lique? LOLOTTE. Et a ma Bonne auiS. LA F £' E. C'eft le droit de Me're. LOLOTTE. lis fe mettent a genoux devant ma Bonne & devant m a Soeur; iis leurdifcntqu'ilslan-guiiTent pour ellcs ; qu'ils vont mourir , fi elles n'ont pitic d'eux. R3 LA |