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Show 4G6 L A F O I R £ Mile, de KERLUTIN. La demiere fois que je I'ai *«, comm .. vint un quart-d'heure plus tard qu'il ne d, voit, je Ioi appliquai deux bons fouflets & lui donnai quatre on cinq coups de pie dam le ventre. r u* L A F E' E. Et vous appellez cela vos rigueurs? Mile, de KERLUTIN. II voulut raifonner, je lui jettai un flambeau a la tete. L A . F E' E. Tudieu! Mile, de KERLUTIN. ^ II fe retira brufquement. Depuis ce terns* la je n'en ai point entendu parler. LA FE'E, C^'eft fe rebuter pour pen de chofe. Ufl Officier doit etre acoutume aux coups. Mile, de KERLUTIN. Voila un Arnant bien epris! Ne devoh-il pas voir tout ce qu'il y avoit de favorable pour lui dans m o n emportcment? LA D E S F E' E S. 4®i LA FE' E. Sans doute. II devoit s'en faire honneur. Mile, de KERLUTIN. Mais admirez, je vous prie, le caprice de cet Animal-la. Huit jours auparavant, pour avoir fouri a une jeune D a m e , je lui caifai fur le vifage une pairede pincettes j &iln'eti tit fuie rire» L A F E* E. II droit raifonnable ce jour-la. Mile, de KERLUTIN. Et il s'avife apres de fefacher pour un rien. L A F E' E. ^ Fi I C'eft un Efprit inegal que ce Drole-ia. Mile, de KERLUTIN. Ah ! qu'il ne relTemble pas a ce pauvre Chevalier de Kerbenais, que j'ai aime avant lui ! C'etoit un Gar^on tout aimable , & ce qu'on appelle un veritable Amant. II avoit pour moi une complaifance... Pendant trois ans qu'il m'a rendu des foins, fa patience ne s'eft point ddmentie ; je 1'ai roue de coups jufqu'au dernier m o m e n t de fa vie. LA |