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Show 4*o L A F O I R E NICETTE. Je n'ofe vous le dire. L A F E' E. ^ Parlez - moi librement. II n'y a point ici d'homme qui nous ecoute. NICETTE. Je fuis bien honteufe d'etre aufli fote que je le fuis. Vous m e feriez grand plaifir de m'6ter m a fimplicite. LA FE'E. Quoi, Nicette, vous voulez perdre votre innocence? NICETTE, He! vraiment, oui. , LA FE' E. D'ou rient donc ? NICETTE. On dit que cela s'appelle b£tifc. L A F E' E. Qui eft-ce qui vous dit cela ? NICETTE. C'eft Marton , la fille de Chambre d'une gran- D E S FE'ES. 411 grande Madame qui a achcte la Seigneurie de notre Village. LA FE'E. Cette Marton-la ddfinic i'innocence a ia Pariiienne. NICETTE. Oh! .c'eft une^rlllequiabien del'efprit! Elle femoque toujours de moi: Elledit comme cela, que (i les Fe'es ne s'cn melent, je ne ferai jamais qu'une Imbecile. LA FE'E. Elle ponrroit vousdegourdir aufTi-bien que les Fe'es. NICETTE. Il Faut voir comme elle donne a chacun fon quolibet. Auffi, depuis qu'elle eft dans notre Village, tous les Garcons courcnt apres elle. r L A FE'E. Oui? NICE TT E. Us ne nous regardent plus , nous nutres Paifanues. Ils difeot que nous fomnies des Idiotes & des Ridicules. Et il ne fe fait plus <fc manages au Pais. Sz LA |