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Show 084 L A F O I RE LA FE'E. H e bien, je t'en veux faire un qui te fera fort avantageux. Tien, (le frappant defa baguette) Par la vertu de m a baguette, jet'en-durcis la peau : Je te rens auffi infenfibleaux coups de canne, que tes chevaux le fotitaux coups de fouet. M. MILLIONI, fenallant. Cela n'eft pas a dedaigner pour un Fiacre; Queje vais infulter d'Qfficiers! S C E N E X. LA FE'E, NICETTE, Picardc, LA FE'E, apart. Dc quelle Nation peut etre cette jeune Paifanne ? Je ne puis croirc que ce foit une Francoife. haut a Nicette. Approchez , la belle Enfant. Dites-moi votre n o m & votre Pais. NICETTE. Madame, je m'appelle Nicette, fcjefuis Francoife. LA D E S FE'ES. 409 LA FE'E. Francoife! Cela ne fe peut pas. Vous a-vez fair trop Agnes. NICETTE. Je ne fuis pas menteufe. Je fuis nde dan* le voilinage d'Amiens. LA FE'E. Ah! vous etes Francoife de Picardie ! Je «e dis plus rien. U n air de pudeur n'eft pas incompatible avec des atraits Picards. NICETTE. Eft-ce a vous, Madame la Fee, qu'il faut m'adrefler pour qbtenir une choie queje voudrois bien avoir ? LA FE'E. Oui. Je fuis la Fee Doyenne. Si je ne puis vous acorder moi - m c m e ce que vous deTirez, je vous le ferai donner par une au* tre. Qu'y a-t-il pour votre fervice? NICETTE. II me faudroit LA FE'E. Achcvez. Tame V. S NI* |