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Show 3.6 T R A I TE efprit impur. (Tom. II. P- itf.) Nam qui pfallunt imphntur Spintu /undo, ficut qui fatanica , canunt cantioa , fpiritu immundo. Saint Auguftin expliquant le Pfeauffle a8 , commence par exhorter ks fideles qu'il inftruifoit, a tachcr/de bien entendre ce qu'ils difent dans les pfeaumes; afin de chanter comme des hommes rai-fonnables, & non pas c o m m ns oifeaux a qui les hommes ont af a parler ou a chanter , & qui forment des fons dont ils ne comprennent pas la Signification. Enfuite, apres avoir ob-ferve combien eft precieux le don que Dieu a fait a l'homme de pouvoir chanter avec intelligence : « Et combien , „ ajoute-t-il, (Enarr. %. in. PJ[i8. n°. I. ) voyons-nous tous les jours ,, avec douleur de medians & de gens diffolus , qui chantent des chanfons ", qui , par ce quelle* expriment de ,, mauvais , font dignes de leurs oreil- -, les impudiques & de leurs cceurs cor- ,, rompus ; & ils font cn cela d'autant '/, plus crimincls, qu'ils ne peuvent igno- „ rer ce qu'ils chantent. lis feavent en „ effet qu'ils celebrent par leur chant „ des crimes; & cependant ils chan- CONTRE M s CHANSONS. ^ 5, tent avec d'autant plLls d l a i ( j r ' „ curs chanfons font impudu]Ue s ^ ! ,,plusimpm. I our nous, nous avons u appns a chanter dans I'Eglife £ „ divins cantiques. » b Le meme Saint, dans un Sermon qui a pour titre : Dcs dix Conies ou L dix Commandcmcns ; ex prime en ces termes les plus W i l e s effets des mauvaifes chanfons : ( Serm o J, J* , ,. 0 x V ^ i m . Q. ac decern chordis n\j.) « Les cceurs de ceux „ qui fe laiffent attirer par le plaifir „ qu ils trou vent dans ces chanfons hon- M teufes, en font d'abord amollis, s'e- „ cartent enfuite de la vertu, & fe ]aif- „ fent aller a des adions honteufes • „ Talibus turpitudimbus cantionum „ anum humani illecli enervantur & „ decidunt a yirtute, defiuentes in tar- » pitudinem. lis trouvent d'abord de la „ douceur dans ces mauvaifes chan- „ ions; mais cette douceur fe change „ enfuite en amertume, par les peines i, qui ne tardent pas a fuivre toutes les II adions honteufes, ou par les feppli- H "s dont Dieu les punit en l'autre vie • „ en forte qu'ils digc5re.ni avec une ties-i; grande amertume , ou ils none B v |