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Show iv h o m m e s , qu'il les porte a difFe-rer de s'mftruire de ce qui leur eft defendu 9 pour avoir un pretexts de s'y fatisfaire,, ou a tacher de corrompre leur propre con-fcience par de faulTes raifons par lefquelles ils fe perfuadent que le mal auquel ils ne veulent pas renoncer, n'eft pas un mal reel XaJita ejl voluptatum vis, ut igno-rantlam protdct in occajioncm , § conjcicntiam in dijjimulationem. Combien , dit encore Tertu- Yxm,(lbid.C.II.p.73')l\™ ranee humaine croit-elle etre fage dans fes raifonnemens, fur-tout lorfqu'tlle craint qu'on ne lui enleve quelque chofe des joies k v des avantages de ce fi&le ! Qutm fapiens argumentatrix fibi videtur ipwrantia humana, prafertitn cum aliquid ejufmodi de gaudiis & fruc* tibus fczculi metuit amittcrc ! En efl-on pour cela moins dans Ter-reur? Et ce que Dieu condamne, parce qu'il eft mauvais, pent - il jamais etre exciife, ou approuve comme bon ? Erramus , nufquam £' nunquam excufatur quod Deus damnat.Tous les raifonnemens des hommes ne peuvent faire changer de nature a ce qui eft vraiment bon ou mauvais ; & les chofes ne font reellement que ce qu'elies font, felon la verite de Dieu & Ie jugement qu'il en porte: Non m • a ij |