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Show • t& T R A I T 1 E: r, J r>-.i-oles deshonnetes, ne h proferer dcs paioics > croiroit pas blafphemer , s il o oit dire q U e lorfqu'U lcs profere c eft Jefus- Srift qui parle par fa bouche > Une bouche & une langue qu on emploie a de telles paroles , font vraiment la bouche du diable, felon ce raifonnement fimple , mais fcnfible de Saint Jean- Chryfoftome. Celui qui prononee les paroles que le Diable lui fuggere prend Veritablement la langue du Diable ( Horn. 78. in Math. Tom. VIE \ 7rS ) Cum illius ( Emboli) dicla qulspronunciat, ipfius linguam affu- 7 Saint Auguftin etabiit un principe qui prouve , c o m m e le raifonnement de S. Jean-Chryfoftorne , qu'on fe rend la langue du i liable en proferant de mauvaifes paroles, & en chantant de mauvaifes chanfons. Ce principe , e eft que eclui-Ia chante en nous , pari operation Auquelnous chantons: ipje fiiiggi can-tat in nobis cujus ^atiA^caiUamus, (Lett. J40. aHonore, N*. 44-) 0 l> n'eft-il pas evident qu'on ne peut chanter de mauvaifes chanfons , ou dire des paroles deshonnetes que par 1 impulhoa du Diable , a qui feul ces paroles k c*s C O N T H E LES CHANSONS. 17 chanfons deshonnetes peuvent plaire > II vaudroit mieux, dit encore Saine Jean Chryfoftorne , qu'on vie fortir de votre bouche lc pus le plusinfecl, q u'une feule parole deshonn^te. ( Horn. 6 in z Epift. ad Cor. Tom. X. p. 4.7 8.) prcef tat jantem ex ore emittere quam ver-bum obfcainum Ri€ n n c rcnd j e s hommes plus impudens que de dire ou d'entendre ces fortes de paroles: Nihil ita impudentes homines reddlt, ut hit-jufmodi verba loqui & audire. Rien n'eft plus capable de faire perdre toute pudcur, que la flammc d'impurcte que ces paroles allument : Nihil ceque pu-dicitiai nervos infringit , ut ftamma jax per ea excitatur ». Mais , ajoute „ le Saint Doclcur , cc qui m'afflige le „ plus par rapport a ces paroles deshon- „ netes contre lcfquellesje m'eleve , c'eft „ de ce que plufieurs ne trouvent point „ qu'il y ait tant de mal a en dire. C'eft- „ la ce qui contribue a raccroiflement „ des defordres , de ce que nous ne re- „ gardons pas comme peche, ce qui „ l'eft veritablement ». Mais qui pourroit raifonnablement fe rcfufer a l'evidence de ce principe de Tercullien? Q u e ce qui ne doit pas etre |