Traité contre les danses et les mauvaises chansons, dans lequel le danger & le mal qui y sont renfermés sont démontrés par les témoignages multipliés des Saintes Ecritures, des SS. PP. des conciles, de plusieurs evêques du siécle passé & du nôtre, d'un nombre de théologiens moraux & de casuistes, de jurisconsultes, de plusieurs ministres protestans, & enfin des païens même.

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C H A P I T R E X. fJcuvieme & derniere Objection. %J) N a beau ecrire & parler fortement contre les danfes, on ne viendra jamais a bout de les abolir : pourquoi done entreprendre de le faire? Reponfe. Oil conduit un pareil rai-fonnement? Si on le fuit, il ne faudra pas plus ecrire ni parler contre les jure-mens , k s ivrogneries, les impudici-tcs , les injuftices & les autres defor­dres, que contre les danfes. Voit-on beaucoup de pecheurs convcrtis par les meilleurs fcrmons ? E n pourroit - on conclure qu'il eft inutile de parler for­tement contre k s vices & qu'il faudroit fe contcntcr de faire des Catechifaes pour apprendre aux bonnes gens ce qu'ils doivent croire? Le fruit qui fe peut tirer des meilleurs chofes depend de la grace de Dieu dont les jugemens font impenetrabks, 6c la dependence oil nous fommes de la grace pour faire le bien, doit-elle nous empecher de prcn- CONTRE LES DANSES. 2?7 dre tous les moyens exterieurs qu'il eft dans ord:e de Dieu que Ion prenne pour le prauquer ou pour le procurer r Celt ordinairement a l'ufage de ces m o V n s qifil attache fa grace fans la-queile Jefus-Chrift nous dit que nous ne pouvons rien. ( Joan. c. 2 5. f. r, \ C'eft .'u-ync une confequence tres-faufle que de conclure qu'il eit inutile d'ecrire ou de parler contrcs lcs danfes, parce que quelque chofe qu'on dife ou qu'on ecrivc contre elles on ne les abolira cer-tainement pas, & qu'on n'empechera pas une infinite* de perfonnes de s'y livrcr c o m m e elks ont fait jufqu'apre-fent. Mais fi cette confequence eft fauflc; des lors le raifonnement d'oii on la tiree n'eft-il pas cvidemment faux > Raifonne-t on h mal par rapport a la fante du corps, 6c aux remedes qui peu­vent la conierver, ou la retablir lorf-qu'elle a ete alteree par ia maladie? dit-on , qu'il ne faut pas les employer , parce qu'ils n'opercnt pas toujours la gueriion des malades pour qui on les employe ? O n fcait qu'ils font utiles a plufieurs, 6c e'en eft aflez pour cn faire ufage dans tous lcs cas oil Petat des malades femble Ies exigcr. E n ecrivant