Traité contre les danses et les mauvaises chansons, dans lequel le danger & le mal qui y sont renfermés sont démontrés par les témoignages multipliés des Saintes Ecritures, des SS. PP. des conciles, de plusieurs evêques du siécle passé & du nôtre, d'un nombre de théologiens moraux & de casuistes, de jurisconsultes, de plusieurs ministres protestans, & enfin des païens même.

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6 T R A I T E & fur-tout de jeunes perfonnes qui fc reuniffent pour fe rc;ouir enfemble. To, e monde U voir & le icait , & cette feule idee ne feit-clle pas envilager fe plus grands dangers pour les jeunes gar, cons & les jeunes hies am fi railem-bles dans le deffcin de fe rejomr?^ Icait - on pas combien eft violente la pente de la nature pour le mal, & qu'elle n'a pas befoin d'etre fort incept une reunion fi dangcreufe &fipro?r, a allumer dans les uns & dans les autre: le feu des paffions? N'eft-ce pas ordi-nairement dans la jeuneife qu'elies i font plus vivement fentir, quon moins d'attention a les repnmer, I qu'on en prend moins les moyens H; moyens font la vigilance , la pnere la mortification & la penitence: M plupart des jeunes garcons & des jet nes filles ne regardent-ils pas ces ven comme etrangcres en quelque lone leur acre , & comme etant relervees un age^plus avance, oil il leur convie: dra d'etre plus ferieux & plus retew Les jeunes filles qui vont aux Dan. fe parent ordinaircment avec pus. loin avant que d'y aller, & elles i etudient plus que dans toute autre fl conttance a plaire. Des-lorsnafa* CONTP.E LES DANSES. 7 pas etre frappc d'aveuglement pour ne pas voir que des Danies m e m e qui paf-fent pour les plus honnetes, naiffent mille perils pour la chaftetc ; qu'il eft moralement impoffible d'en fortir fans qu'elle foit pour le moins affoiblic , meme dans ceux 6c celles en qui elle pa-roiffoit le plus affermie ? N'eft il pas evi­dent que les differens mouvemens du corps & les geftes qui fe font dans les Danfes, que la facon libre de fe regar-der , ne peuvent que donner au demon la plus grande facilite de lancer dans le coeur de ceux & celles qui danfent, & de ceux m e m e qui les voyent danfer, les traits enflammes de ce malin efprit, dont Saint Paul parle en ecrivant aux £phefiens, & dont on doit fans ceffe etre attentif a fe garantir, fi on ne les a pas encore recus , en leur oppofant le bouclier de la Foi, ou a Its eteindre , fi quelques-uns ont deja malheureufement penetre dans l'ame ? ( Ephcf. c. 6 , y. 16 ). Si on a lu le premier Livre de l'Hif-toire de l'ancien Teftamcnt, qui eft le Livre de la Genefe, on fcait ce qui arriva a Dina fille de Jacob 6c de Lia, agee alors d'environ quinze ou feize ans. Pouflee par le defir indifcretde voir 6c A iv