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Show DES SCAVANS. 101$ La première Reflexion ou Cenfure du Père Serry contient une efpece de Catalogue d'Au^ teurs, qui , félon lui, ont écrit avec trop d'aigreur contre les opinions des Thomiftw. Dans la troifiéme^ il dit , qu'à la vérité le Pape Paul V. après les célèbres difputes de Juxiliis, ne décida rien; mais qu'il ne s'enfuit pas de là , que la doftrine des Défen-feurs de Molina , (bit aulïî autorifee dans l'E-glife, que celle de ks Adverfaires, II prétend que la doâxine de Molina n'eft que tolérée, & cite là-deflus l'Ordonnance de M. de Rheims du 15. Juillet 1^97. qui Taflure pofitivement. La decifion du procès, remar-quc-t-il, eft demeurée en fufpens ; mais en attendant que Rome fe déclare, la condition des Demandeurs eft bien meilleure que celle des Défendeurs ¦ Lesjefuites répondront fans doute à cela , qu'ils n'ont pas moins attaque les Thomiftes fur la prédetermination phyfique, qu'ils en ont été attaquez fur la doârine de Molina, & que par confequent ils ont auflî droit de jouir des privilèges attachez à la condition des Demandeurs. Dans la cinquième obfervation , le Père Serry ne veut pas convenir que la grâce fuffifante Toit une grâce qui fuffife & qui renferme tout ce qui lui eft fleceffaire pour produire fon effet. Ceft, félon lui, fimplement une grâce qui donne à l'homme le pouvoir de faire le bien s'il le veut ; une grâce de poflibilité, non d'aflion ; une grâce qui infpire la bonne volonté, mais |