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Show D E S S C A V A N S. 897 en il eft prié par «^/re Sainte, dit l'Auteur, de Iuy laifler reformer le luxe des habits. Elle propofa au Prince de fouffrir qu'elle s'habillât plus modeflement pour donner l'exemple qu'elle devoir aux Dames & aux Demoi-felles de ia Cour. Le Duc Iuy répondit que les Souverains ne pouvoient gueres être vêtus trop magnifiquement , que leur état les aflu-jettiflbit malgré eux à beaucoup d'éclat extérieur pour attirer les refpects des peuples. Li Duchcfîe répliqua modeflement , que les grands ornemens des Princes 3 au(ïi-bien que des autres perfonnes, dévoient être les grandes vertus y & que quand Heraclius retira la Croix de notre Seigneur d'entre les mains du Roy de Perfe, & qu'il voulut la remettre fur le Calvaire, il ne put faire un pas tant qu'il fut couvert de pierreries ; mais que lorfque, par le fage confeil de TÉvêque de Jerufaleai, il eut pris un habit plus (impie, il porta facilement cette Croix. Le Duc, continue notre Auteur, permit à la Duchefle toute la modération que la majefté de fort, rang pouvoir fouffrir. La reforme commença deux jours après cette converfation. Auparavant on ne connoiflbir plus la différence des conditions, le luxe avoit enyvrê les bourgeoifes aufli-bien que les perfonnes de qualité ; mais les Cno fes changèrent de face : les étoffes fîmples devinrent à la mode, parce que la Ducheiîe en portok, & il n'y eut plus que les femmes tout'à-fait décriées qui ofaflent tirer vanité das Q |