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Show DES S C A V A N S. >Of toit retirée. Il ne fe contenta pas de cela, il écrivit à cette veuve une Lettre tendre Se fi preffante 3 qu'il falloit une fermeté plus qu'humaine pour refifter aux intentions du Roy. Mais M. d'Amboife père de notre Du-cheffe 3 arriva à Rochefcrt un jour après qu'elle eut fait publiquement vœu de chafteté perpétuelle. Un Hiftorien a écrit que ce vœu qu'elle fît dans l'Eglife étant à la Table de la Communion , fut ratifié dans le Ciel par un coup de tonnerre fî éclatant, que le peuple en fut effrayé; mais que Ton fut rafïuré peu de temps après 5 parce que le Ciel étoit ferain 3 & qu'aucun orage ne fuivit le coup de tonnerre que tout le monde avoit entendu. Notre Auteur dit là-defïus, que comme les chofes extraordinaires ne font pas de fon goût , il ne fçait s'il doit croire ce qu'a écrit cet Hiftorien. M. d'Amboife entretint long-temps fa fille, mais il ne la pût refoudre au mariage. Elle vint à Nantes , & le Roy ordonna à quelques parens de la Duchefle de la faire enlever adroitement. Les gens qu'on avoit commis pour cela ,étoient fur la rivière de Nantes dans des batteaux couverts 3 qu'ils firent avancer au milieu de la nuit fans être apper-çus, & dans Pefperance de ne trouver aucun obflâcle à un projet conduit jufques-là fort heureufement ; mais ils furent bien furpris, n'ayant plus qu'une lieue à faire pour aborder ? lors qu'ils virent la rivière toute glacée jufcp'au rivage , nonobAant les chaleurs de |