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Show tefo LE JOURNAL niere n'a point feparé l'utile de l'agréable^ c'eft tout de bon qu'il écrit, & il entre dans le détail des chofes les plus petites & les plus viles. On peut croire qu'il a fongé que fi les payfages de Rubens & du PoufTin font admirables 5 les tableaux de Teniers ont auffi leur mérite , & que toute imitation réuffït à plaire lors qu'elle e/l jufte. Ces deux premiers Livres font fouhaiter le refte, & font reflbu-venir des premiers Ouvrages que l'Auteur* a donnez au Public. Car on a déjà de lui quelques pièces dans le même genre, qui ont eu Peftime des connoifleurs. On trouve icy des digreflions amenées avec art, & des endroits fceureufement ménagez , ou pour égayer fa matière , ou pour donner un peu feflbr à fon génie. La defeription du" Canal de Languedoc eft de ce genres aufll-bien que lesre* grets du Poëte fur la cruauté qu'on a eue de couper un bois, qui faifoit la promenade des Jefuites de Touloufe , & une partie du repos dont les gens de lettres ont befoin. La Noce de Village qui finit le fécond Livre, eft un des plus jolis endroits du Poëme, &com-pofe avec le plus de foin. Mais un morceau fïngulier eft celuy où le Poëte , après avoir dit que Virgile femble préférer à la vie champêtre les connoiiîances fublimes ? dans ces beaux Vers que tout le monde fgait : Me *vero frimum dtdces ante omnin Q facra ftto ingénu prctiljm amoreri |