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Show 64 MEMOIRES POUR L'HISTOIRE que de la paifer fous ce bras, & de les approcher Tun de I' autre, jufqu'a ce qu'ils fe rencontrent. Alors, en faifant un petit mouvetnent de la main qui tient lei. lame' je fais rotnprc le bras des deux cotes du bord, de cette la1ne. 11 en refre une partie au bout du pin .. ceau, une autre au Polype, & celle du milieu fe trou-ve appliquee contre la latne de verre. On peut l'ex ... pofer a toutes fortes de microfcopcs. Elle ne change point lorfqu'elle efr feche; au tnoins elle refre pen~ dant plufieurs jours' tellc qu'onl'a vue d'abord a pres. I' a voir tiree de 1' eau. . IL faut examiner avec attention Ie bras d'un Po., lype. pour lui trouver de la couleur, fans quoi l'onr jugera qu'il eft blanc. Mais en l'obfcrvant a la loupe· & au 1nicrofcope, furtout lorfqu'il cfi contraB:e, on decouvre, de puis fon origine jufqu'a une certaine diftance' une teinte de la meme coul eur qui fe fait rc~ marquer dans le Polype auquel il appartient. , PuIs QuE les bras des Polypes font colorez &, ont Ia. metne couleur que le corps, nous fon1mes conduits na:: turellement a un autre rapport qui efr entre ces bras & ce corps. Nous avons vu que la couleur du cor.ps. des Polypes confifl:e dans celle des grains dont ill cfi: garni; il eft done bien nature! de ·penfer que leurs bras ont auffi de pareils grains, & il f uffit , pour s' en convaincre, d'en dechirer fur une lame de verre, & de les obferver au microfcope. Ce font auffi ces grains qui font paroitre la fu perficie des bras chagri..r nee' & ce font eux qui, a mefure que les bras ·s'etyn .. dent' forment' en fe reuniffant' ces petits boutons ., PL. v. dont j'.ai parle. .Ces boutons contiennent plufieur~ l'i&· 2 ·3·&4· de ces grains *4 · ~ - ON D E S P 0 L Y P E S. L Mem. 65 ON voit tres difl:inB:ement dans un bras etendu, cette matiere dans laquelle font les grains, & que j'ai appellee glaireufe, en parlant du corps des Polypes. Lorfqu'un bras efl: affez etendu, pour que fes boutons foient a la file' & a quelque difrance les uns des autres, ce fil ~qui les fepare n'efi compofe que *PL. v. de cette matiere. Il efl: facile de juger de fa tranfpa- Fig.4. ;,;,;~ renee' en 1' examinant a la loupe ou au microfcope, & pour fe former nne idee de fa tenacite, il fuffit de pet1fer a Ia refiftance que peut faire un bras de Poly ... pe fans fe rompre. On aura dans la fuite plufieurs occafions de juger de la force de ces bras. C E que je vi ens de dire des bras des Polypes, peut fervir a eclaircir un peu l'idee encore fort confufe que nous avons de la firutl:ure de ces Animaux. On comprend bien, que c'efr a.uffi dans cette matiere glaireufe qu'eft la force des Polypes 7 & que doivent etre toutes les parties qui fervent a operer leur mouvement de contraCtion , d' extenfion , d'inflexion &c. RESTE encore a favoir, par rapport aux bras des Polypes, s'ils font percez en dedans, comme le corps. J'ofe l'aifurer, & je compte d'en donner une preuve ~vidente. Le Fait, dont cette preuve depend, fe prefentera naturellement dans une autre occafion. II prouvera en meme terns que ce vuide' qui eft en dedans des bras des Polypes, communique avec leur efromac. I L ne m'a pas ete poffible d"ouvrir des bras' pour voir leur fuperficie interieure, comme j'ai vu ce11e du corps. 11 eft a prefumer qu'il y a un tres grand rapport entre ces fuperficies. I TouT |