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Show 162 MEMOIRES POUR L1HISTOIRE f:enfiblement plus de jour a 1' endroit Oll il tenoit a fa ' m.ere: il me fembloit nH~me que je voiois dans l'efro· mac de la mere. Mais, il fe pouvoit encore, qu'il y eut, a cet endroit ou fe joignoient les deux Polypes, une peau, qui n'empechat pas le paffage de la lumiere, & qui cependant feparat les deux efl:o1nacs. C' eft ce qui refroit a examiner. Ce fut dans ce ddfein, que je coupai, fuivant fa longueur, la portion cylin· driq ue refrante de la mere, j' enlevai la 1noitie oppofee a celle dont le jeune fortoit' & je mis par-la tout a fait a decouvert cet endroit de l'interieur de l'efl:o ... mac de 1a mere' ou devoit etre le trou de communication avec celui du jeune. J e le vis alors tres dif- • .PL. vrrr. tinCl:ement *: & en regardant par ce trou, avec le Fig. S· t. feGOUrS d'une loupe, j'apper9us l'ouv.erture qui etoit * ~. au bout de la portion refl:ante du jeune '#.. Aiant en-fuite fait changer de fltuation a ces deux portions de Pol ypes ainfi preparees, je regardai par .cette dernie .. ~ Fig. ·6. ' · re ouverture *, & je vis tres clairement le jour a tra ... "!t ;. vers ie :trou de communication *· Afin qu'-il ne me :reitat aucun f.crupule, je mis ces portions de Polypes dans un petit verre plat' & je les obfervai encore a la loupe avec beaucoup d'attention. J e vis, en les difpofant ·COmm.e elles ~voient deja ete difpofees fur rna main ; je vis, dis-je, le trau de communication que je cherchois' de maniere a n'avoir plus le moindre lieu de douter de fa realite. J E ne me fuis pas contente de faire cette Expe .. ;rience :une fois ·: j.e 1' ai entreprife fept fois , & j' ai a-euffi. cinq.. 0 N ne peut g'l;leres nourrir .des Polypes, lorfqu'ils pouf.. D E S P 0 L Y P E S. 111. MCin. pouffent des jeunes , fans avoir occaGon de remar4 quer un Fait, qui detnontre cette ouverture de communication qu'il y a entre l' efrornac de la mere, & celui de fon petit. A pres que la mere a mange ~ , on 11- PL. vur. voit le corps des jeunes Polypes qui lui font attaches, Fig. 7· a b. s'enfler, fe remplir d'alimens ;comme s'ils en avoient eux-tnemes pris par la bouche ~ : &, pour peu qu'on' if. c 1cf, ;li, ~. Jes obferve, on a tout lieu de juger, que ces alilnens font paifes d.e l'.efton1ac de la mere dans le leur, par l'ouverture de c0>mmunication qui efr entre eux. Mais, ia preuve devi.ent encore plus parfaite, fl I' on pent voir ., en ~effet , ces ali mens pa[er de l' efromac de la mere dans celui d.e fes petits: & c'efl: ce dont on trouvera l'occafion, pour peu qu'on travaille a fe la ,procurer. . J E nourriffois a part, dans un poudrier' un Po· lype a longs bras' dont un jeune fortoit' environ a 'UDe ligne :de difl:ance de la tete. Jl etoit fixe contre les parois du verre, & il avoit Ia tete en bas. Au flmp1e coup d'oeil, il me parut ·qu'il y avoit une ouverture de cotnmunication tres grande, entre ce Polype ,& fon petit. Le tout que formoient ces deux Polypes, reffembloit ·a un vaiifeau, qui fe fepare ·en deux, aifez pres d'une de fes extremites. Pour m'a1furer plus precifetnent de ce qui en 6toit, je donnai un Mille-pied a dard a Ia mere, & un autre au jeune Polype. Chacun de ces deux Polypes commenya a avaler fon Mille-pied: & je les vis d'abord ·entrer peu a peu; l'un dans la portion. de l'efiomac de la mere, ·prife de l'endToit ot1 le jeune fortoit juf. gu~a la tete; & l'autre dans l'efromac du jeune. Lorf- ;x 3 qu ~ |