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Show ) ~ Janviel 3" 744• I l 11 PL. I. 1".ig . .2, *PL. VI. fjg. r. . 8o ~.-MEMOIRES POU-R-·-li-HISTO-IRE---------;' I fe nourrHfent, je n'ai pu en venir a bout. Lorfque j'ai eu lieu d'etre perfuade qu'ils etoient des Ani-- . mau.x, & que leur StruCl:ure tn'a ete un peu con .. ! nue, j'ai foupc;onne que cette ouverture qui fe faifoit . : remarquer a leur extremite anterieure' etoit leur bou- 1 che: mais taus ceux que j'avois font peris' avant que - j'aie pu pouifer plus loin mes Recherches j & tou~ les 't foins que j'ai pris pour en trouver d'autres, depu'is ~~ . mois d'Avril 1741 jufqu'a prefent *, ont ete inutiles. I J E fus, des le milieu de ce mois -la, dedommage de l.a perte de 1nes Poly pes verds. J' avo is mis dans plu- ! fieurs verres cfes Plantes aquatiques, fur lefquetles 1e--n1e flattois d' en trouver; 1nais au lieu de Pol ypes de cette efpece, j'en decouvris fur ces Plantes de·rougeatres-, qui etoient beaucoup plus grands. Ce font ceux de la feconde efpece *· Je 1n'aifurai bient6t qu'il~ avoient les proprietes fingulieres que j'avois remarquee~ dans les Poly pes v.erds j & je fis, avec fucces, fur eux Q.cs Experiences, que j'aurois a peine 6fe entreprendre fur ceux de la premiere efpece, a caufe de leur petiteife. P E u de terns apres a voir decouvert les Polypes de la feconde efpece , j'appris comment ils fe nourrif.. foient. L'ea:u, claps laquelle je les trouvai, etoit alors fort peuplee ·d'une forte de 'Miile-pieds * aifez delies ,. & qui n'ont gueres que fept a huit !ignes de longueur. Ils font remarquables par une trompe ou dard charnu qu'ils portent en devant de leur te.te *, & qu'on ne trouve pas au:-g: Mille-pieds qes autres e!J?eces .. C'efl: pour cela que Mr. de Reautnur leur a donne le nom de I Mille-pieds a dard. Ils fe .foutiennent dans l'eau, & y nagent" au moien des inflexions qu'ils: font · D E S P 0 L Y P E S. JL Men1. 8r font faire a leur corps avec affez de viteffe. Ils fe re-pofent, & ils ratn pent, fur tous les corps qu'ils rencontrent. · On en trouve fouvent en grande quantite fur les Plantes aquatiques. Celles fur lefquellcs e.. toient les pre1niers Polypes de la feconde efpece que j'ai vus, etoient fort garnies de ces Mille-picds ·a. dard. J e tirai done ces Polypes & ces Mille-pieds enfemble de J'eau, & je les mis dans les men1es verres fans deffein. QuELQUEs jours a pres, je remarquai, en obfer ... vant le bout antericur d'un Polype *, qu'un Mille- #.PL. vr. pieds etoit paife en partie dans le corps de ce Polype Fig. 2 ' a. par ce bout anterieur' & que l'autre partie etoit en-core en dehors ~. J e ne fc;us pas d'abord ce que je * m. devois penfer de ce que je vo'iois: je n'ofai decider fi le Polype devoroit le Mille-pieds, ou fi le Mille-pieds s'it1troduifoit volontairement dans les intefl:ins du Polype pour s'en nourrir, ou pour y loger des reufs, ou des petits. Ce .ne fut qu'a regret que je m'eloignai; pendant quelques heures , de cet objet qui avoit fi fort excite tna curiofite. L'itnpatience de fa voir ee que feroit devenu le Mille-pieds, tne ram e ... na dans man Cabinet le plut6t qu'il me fut poffible. J e n'apperc;us plus., en dehors du bout anterieur du Polype, cette partie du Mille-pieds qui y etoit * * m,. lorfque je l'avois quitte ; & j'eus lieu de croire qu'el-le etoit paifee dans fon corps. Ce corps me paroif.. foit renfle, & la tranfparence de fa peau me permit de. voir en dedans un petit amas de matiere, que je n'avois encore· jatnais vu dans le corps de ces Ani-ma. ux. J e jugeai que le Mille-pieds etoit mort , & que meme le Polype l'avoit en partie digere. Pour L 2 tn'af- |