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Show .. PL. VI. .fig. s. -k- Fig. 6. y·oo MEMOIRES POUR L'HISTOIRE de les faire totnber fur leurs bras. Ils ne peuvent pas aller fe faire prendre en nageant, con1me le font lcs Puccrons & les Mille-pieds. Auffit6t qu'on les met dans 1' eau, ils totnbent au fond. I L feroit inutile de dccrire au long, cotnment les P.olypes faifi[ent' portent a leur bouche' & a valent les Vers dont il s'agit. lis emploient pour cela les 1nen1es expediens qu'ils mettent en ufage a l'egard des Mille- pieds & des Pucerons. J e ne ferai done n1ention que de quelques Faits particuliers. 0 N peut donner a 111anger a un Polype' un Ver beaucoup plus long que lui, & pour le tnoins auffi epais qu'eil: le corps de ce Polype lorfqu'il efl: eten· du. II trouve moien de loger ce V er dans fon eil:o4 tnac' a force d' etendre la peau de fon corps' & de faire faire au V er plufieurs plis & replis. Ce V er n'a rien de dur, rien qui refiil:e a la peau du Polype: il cede facilen1ent, & fe range dans 1' efro1nac *· Avant meme que d'y etrc entre' il efi: fouvent deja roule & replie en un paquet. II prend cette fonne en fe de4 . battant entre les bras du Polype; & ce dernier y con4 tribue auffi, en tachant de l'affujettir entre fes bras. La bouche du Polype doit s'ouvrir extremetnent, pour donner entree a un V er difpofe de cette tnaniere. On voit fouvent un Ver, tnis en trois ou quatre doubles, pa[cr dans 1' efl:omac d'un Polyp e. Quand il eft fimplement en double' & qu'il efi: recourbe a peu pres dans le 1nilieu, on retnarque clairement les deux extreniites du V er, qui pendent encore en dehors de la bouche, tandis . que Ie milieu entre dans 1~ corps~\ C E s V ers ont ete une des plus gran des reifources que D E S P 0 L Y P E S. IL Mem. IOI que j'aie eues pollr nourrir les Polypes, & furtout pendant l'Hyver. J'en ai raffemble abondamtnent au mois d'OB:obre, je les ai mis dans de gr~nds vafes pleins d'eau, avec trois ou quatre pouces de terre .au fond. A mefure que j' en ai eu befoin, j'en ai peche dans ces vafes, de la me me tnaniere que je les peche dans les foffes. On cotnprend aifement que , pour decouvrir de ces V ers dont je parle, il faut fonder le terrein qui efi: au fond des eaux, avec le fil de fer qui fert a les pecher. On retire fou vent de deifous terre, avec cet infi:rutnent, un Ver rouge' a[ez epais' & long de cinq a fix !ignes~. II .PL. vu .. 11 efi: du meme genre que celui qui efi: decrit dans le Flg. 8 ' ' cf. premier Metnoirc du Tome cinquieme, pag. 29 &c. des Metnoires de Mr.. de Reaumur fur lcs Infetl:es. L E s Polypes peuvcnt auffi fe nourrir de ce V er, tnais il eft plus difficile a avaler & a digerer que ceux dont il a ete queftion ci ~ deifus. Comme il efi: roide & fort, i1 n'eil: pas facile aux Polypes de I' obliger a fe replier, & a fe ranger dans leur efl:omac. Lorfqu'il y efi: introduit en double, il y occu pe une tres grande place, c'eft-a-dir€, qu'il force la peau des Polypes a s' etendre extremetnent. Celie de ce V er eft un peu ecailleufe j & c' eil: ce qui le rend pins difficile a etre digere. 11 faut que les Polypes aient bien faim pour en manger. Cet aliment ne leur eft pas convenable en Hyver. J E leur ai vu manger le V er de tipule tranfparent ~ dont parle Mr. de Reaumur, a la page 40 & fuivan~ tes du Memoire que jc viens de citer. : A IAN T pris au mois de J uin I 7 43 une grande quall- |