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Show 92 MEMOIRES POUR b'HISTOIRE avoit cntr'autres d'une efpece qui fe multiplie ex.,j tn!n1ement, & qu'il eft fouvent facile de fe procurer ~ PL. vr. en grande quantite *· Celui qui eft reprefente dans Fig. 3· P· , cette Figure, & qui eft 1narque p, eft de grandeur naturelle; tnais pour bien juger de leur figure, il faut lcs obferver avec une bonne lou pe, ou avec une lentille 'if. Fig. rr. du microfcope *· On les trouve exaCletnent decrits ~ Pag. 86. dans Swamtnerdam *· Ils font 1·etnarquables par deux &c. Edi t. de b . c. , • ' '1. , d ffi d 1 .... * Leyde 1737• ras ram1nes qut s e event au e us e eur tete , w. 6, b. & qui leur fervent de nageoires. Ils leur font fairc divers mouvemens, trop longs a dccrire. La fortne de ccs bras a detennine Swammcrdam a donner a ccs Anitnaux le notn de Pucerons branchus. Ces Puce .. rons fautillent continuellement dans 1' eau. lls font or .. dinaire.ment rougeatres. J E raifemblai quelques-uns de ces Pucerons, & je les mis dans un poudrier ot! il y avoit des Polypes , qui en faifirent bien tot en rna prefence. On diroit que lc Puceron connoit d'abord le danger qu'il court lorfqu'il touche le bras d'un Polype. II fe debat fur lc champ avec une extreme vivacite. S'il eft arrete par le bout d'un bras' ou a peu pres' illui arrive fou- 'i/o Fig. 3· p. vent de l'entrainer *, comme j'ai dit que font lcs Mil ... le-pieds. J'ai vu fouvent des Pucerons qui · parvenoient a fe mettre en liberte. Il m'a paru qu'iJs le pouvoient ·plus facilement que les Mille-pieds. CarnIne ils font fort petits, & fur- tout que leur Corps n'eil: pas allonge, ils rifquent mains que les Vers de s'cngager ·dans les bras des Polypes en fc debattant. L E s Polypes ne fe fervent quelquefois que d'un bras pour arreter un Puceron , & pour le porter a la D E S P 0 L Y P E S. 11. Mem. 93 la bouche. lis font alors contourner d'ordinaire ce bras en forme de tire- boure, pour le racourcir. On doit remarquer, qu'ils nc le contournent pas jufqu,a fon origine, mais qu'il rcfie toujours une portion de quelques ligncs , qui cfi a[ez epaiife. C'eft cettc portion .qui fe recourbe, pour ramcncr contre la bouchc, ~'autre partie du bras qui tient lc Puceron. CE T Animal eft un pcu plus long que large ~f. ~ _ PL. vr. Lorfqu'i~ eft appuie contre le bout anterieur d'un Po- ~I~: i~.P· & lyp~ ., il paroit, COlnpare a fa bouche _, telle qu'cllc efi Jorfqu'iL ne devore aucune proie, ce que fcroit, par rapport a celle d'un homme' une poire auffi grof-fc que fa tete. Un ho1ntne viendroit a bout de faire l?affer cette poire dans fon corps par morccaux , en la brifant avec fes dents. Mais le Polype n'a aucu-- ne dent, aucune partie dure, dans la bouche , qu~ puiife en faire les fonB:ions. II fupplce a ccla par rouvcrture prodigieufe qu'il pcut lui donner; il ava-le le Puceron tout enticr, de quclque fa<;on qu'il fc prefente. Peu apr Is qu'il a cte applique contr le bout anterieur du Polypc, on voit la bone he de ce dernier s'elargir, & fanner infenfiblc1nent un crcux, une efpece de calice,dans lequella moitie du Pnceron ~~ logee *· Les lcvrc.s ~u, Polype, en continuant a "' Pig. ; . ll . s etendre , avancent enfutte par dcffus la tnoitie qul paroit en dehors de la bouche * ~ pcu a peu ellcs la .~ p) recouvrent abfolument; & quand elle efl: toutc recou-verte , ces levres fe trouvent entieren1ent rappro-ch~ cs, & la bouche du Polypc ell: de nouveau fcnnce, On voit alors diil:inB:etn ent le Puceron a travers la peau du Polype: il paroit en defTot s de fa boucf1c, & |