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Show • PL. VI. F ig. r. Pag. So. & fuiv. If Pag. 59· 220 MEMOIRES POUR L'HISTOIRE reufs font en commun a to us les Pol ypes, dont les corps communiquent enfemble par leur cellule. 0 N a vu ci-deffus, que les Polypes a bras en for· me de cornes, fe partagent quelquefois d'eux-tne ... mes, c'efi:-a-dire, qu'ils multiplient quelquefois d'eux ... n1emes par boutures. Cependant, com me je 1' ai de .. ja dit, il m'a paru que cela arrivoit trop raretnent; pour qu'on put dire que cette maniere de fe mul· tiplier fait ordinaire & naturelle aux Polypes ; & fur-tout' pour qu' on put la mettre dans le meme rang que leur mani<~re de multiplier par rejettons. Mais il y a des Animaux qu'on n1ultiplie auffi, en les cou pant, comme les Polypes, & qui ont la pro· priete de fe feparer d'eux-memes, & de multiplier par boutures tres frequetnment. Je connois une efpece de Vers , que Yai deja obferves avec attention, qui multiplient beaucoup, & que je n'ai vus encore tnultiplier que par boutures. Il s'agit des Mille-pieds a dard, dont fai parle dans le fecond Memoire ~. Mr. de Reaumur a coupe de ces Mille ... pieds, & il nous apprend, dans la Preface du f1xie· me Ton1e des Metnoires fur les InfeB:es ~, le file· ces de fon Experience. II a vu chaque portion de Mille- pieds devenir un Mille- pieds complet. C'eLl:, en faifant la tneme Experience -fur ces Animaux, que j'ai appris que la n1ultiplication par bouture, , avoit non feulemerrt lieu en eux lorfqu'on les cou ... poit, mais auffi naturellement. Ce fut dans Ie .mois de Mai I 7 4 I que j' e{f,dai pour la premiere fois de couper un Mille-pieds a dard .en .deux parties, pour voir .. D E S P 0 L Y P E S. 111 Mem. 22I voir s'il avo it la 1nen1e proprit~te que les Pol ypcs que j'obfervdis. J e mis les deux moities dans un verre plat. Elles etoient faciles a difi:ingucr l'une de !'autre. La premiere avoit a fon extremite anterieure une tete, tres remarquable par le dard char ... nu qui la termine ~, & par un point nair qu' elle # PL. VI. a de chaque cote. Ces deux points noirs font' Fig. I. d. peut-etre, les yeux du Mille- pieds. Environ den1i-heure apres avoir fepare les deux moities dont il s'agit ici, je vins les confiderer avec une loupe; & quelle ne fut pas tna furprife , lorfque je m'apper- ~us que chacune avoit une tete parfaitement for- Jnee! Il n'y avoit nulle apparence qu'il flit venu, en auffi peu de terns' une tete a la feconde partie du Mille- pieds j & en effet, je ne pouvois me per-fuader, que ce fut-la !'explication de l'enygme qui m'embarraffoit. Je me mis d'abord a couper un au-tre Mille- pieds en deux, afin de tacher de juger du Fait fingulier que je venois de voir. 11 arriva en-core ~ a 1' egard de celui -la' ce qui etoit arrive a 1' egard du pretnier. J e trouvai' peu a pres la feB:ion' que les deux portions de cet Infette avoient chacu-ne une tete, & etoient des Mille- pieds cotnplets. Mais, je trouvai dans Ie meme verre plat, ou j'a-vois mis les portions du fecond Mille- pieds que j'a-vois coupe, outre Ies deux qui avoient une tete, une troifietne portion fort courte & fans tete. Ce fut encore une enygtne pour tnoi, de favoir d'Oll venoit cette troifieme portion; car , fetois bien fur que j'avois feulement coupe le Mille- pieds en deux. J e penfai a obferver des Mille~pieds en tiers avec plus . d~~ |