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Show 94 MEMOI'RES POUR L'HISTOIRE & comme fon diametre ~eft plus large que celui du (:Orps du Polype' ill'oblige a fe renfler a l'endroit ou fe trouve le Puceron. Ce premier Puceron eft fouvent fuivi d'un autre' qui le force a entrer plus avant dans l'efi:omac. Un troifieme pouife a fon tour le fe~ ond; & , de cette maniere, fuivant la taille du Po· lype, on en voit paffer dans fon corps quatre & cinq a la file' qui fe pouffent les uns les autres. Quand ils font entres, le .corps du Polype efl: a peu pres egaletnent epais par-tout; il a par-tout I a Jargeur des Pu ... ~erons. Ce qui occafionne quelque irregularite, c'eft que taus les Pucerons ne paffant pas dans l'efi:omac precifement dans la metne fituation' les uns y entrant fu.ivant leuriargeur, & d'autres fui:vant leur longueur, 1' epaiffeur du Polype varie, a proportion de la difference qu'il y a entre la largeur & la longueur des Pueerons. D'ailleurs·, les deux extre.mites .du corps de t~.PL. vr. ces petits Animaux fe tenninent en pointe *, & fe Ftg.n. c, e . .c. .r. ·l d p 1011t re.marquer J.OUS a peau es olypes: elles l'obli-- gent a fe ranger en pointe par deffus elles' elles la: pouffent en avant. Cela vient de ce que tout l'exte~ rieur du Puceron etant ecaiHeux, la peau des Polypes :~ qui ell: partout extremement molaffe & flexible, eft obligee de ceder a ~a durete des extretnites .des Pucerons. L E Polype, a pres a voir ava'Ie quatre ou cinq Pucerons, ne s'arrete pas-la. S'il en a encore entre fes bras~ il continue a en avaler; & ceux qui font deja dans fon corps devant faire de la place ~ux autres, ne peuvent plus y refl:er a la file. Les Pucerons font preffe~ Q.e nouveau, & forcent les parois de 1' ef4 tO• D E S P 0 L Y P E S. II Mem. 95 tomac a s't~tendre en large: fa capacite augmente' & deux Pucerons peuvent fouvent etre places, dans fa largeur, a cote l'un de l'autre ~ ; mais_ ils Je fot;t If. PL. VI. fort irregulierement. Si le Polype eft b1en affame, Fig. 8· & s'il eH: d'une bonne taille, il peut avaler facilement une douzaine de Pucerons; & , lorfqu'ils font tous dans fan corps, il efl: abfolument plein, de puis la bou-che jufqu'a l'extremite pofierieure, ft e'en eft un de la feconde efpece *; & fi e'en efr un de la troifieme t, 1(. F!g. s. la parti•e du corps qu1· 1.r.e re, tre, ct• t ~ & qu1· 1c0 rme 1a t F1g. 9· If b a. queue' refl:e ordinairetnent vuide & retrecie ' mais quelquefois il arrive que cette queue eft forcee a s'elarcrir, & a recevoir quelques Pucerons. Quand le Pclype n'a pas avale autant de Pucerons qu'il en peut entrer dans fon efiomac' fon corrs eft fouve~t fort mince pres de la tete, & forme-la un col tres retnarquable ~. · t~- F.t g. 9· CoM ME j'ai eu, pendant plus d e d eux ans, un & 10. ' · nombre confiderable de Polypes a nourrir , j'ai ete oblige de me fournir avec foin des alimens qui leur etoient propres. Les Pucerons branchus m'ont ete d'une tres grande reifource pendant quelques mois de l'annee: je crois meme pouvoir affurer' qu'il n'y a point d'lnfefres qui fourniffent aux Polypes une plus abondante pature que ces Pucerons. Jamais on n'en voit .tant que dans les jours chauds, & p~ndant lefquels le terns eft calme. Des efpaces confiderables des foffes en fontalors teints d'une couleur rougeatre. J'en ai fouvent vu des bandes, larges d' environ un pied, & longues de plus de cinquante. Les Pucerons etoient fi ferres, qu' on ne voioit abfolument autre chofe. II . N m'a |