OCR Text |
Show *- Pag. 61 & 6Z. ~~ Phytognomonica, lib. v. cap. 12. Edit. Franco f. '* lElian. ffift. lib. 2. cap • .23· goo MEMOIRES POUR L'HISTOIRE qu'ils ont ete fepares. Mais, il efi certain, qu'en di .. vers endroits, on a cru, que les morceaux de tels ou tels Animaux refioient en vie, & meme devenoient des Animaux parfaits. Ces idees, a Ia verite, n' ont gueres paffe que pour des prejugcs du vulgaire. On a vu, dans la Preface du Tome 6me. des Memo ires de Mr. de Reaumur fur les Infeetes #, ce que des Pecheurs de Normandie avoient retnarque a l'egard des Etoiles de 1ner, & nous rapporterons bient6t ce que des Pa"ifans de Suede ont dit d'un autre Animal aqua- "tique, & quel jugement on a porte de leur opinion. 0 N a vu ci-deffus, que des morceaux des Polypes dont il a ete queftion dans ces Memoires, etant rapproches les uns des autres, pouvoient fe rejoin .. dre, & former un feul Animal. C'eft ce que Jean Baptifie Porta dit ~ des Lefards. Il paroit, qu'il a tire ce paffage d'Elien ~, qui dit la tnetne chofe des Le .. fards & des Serpens. Cette propriete eft encore actuellement attribuee affes generalement a ces me-mes Animaux. J e ne faurois . dire fi cette opinion eft fondee fur des Obfervations, ou fur des conjeB:ure~ Il n'y a au fond, dans le Fait dont il s'agit ici, rien a quoi on n'ait pu etre prepare par la connoi.fTance que no us avions d' autres proprietes fort communes aux Animaux. L'Experience a appris, en bien des occafions, que les parties des Animaux pouvoient, lorf. qu'elles fe touchoient, s'attacher & fe reiinir auffi facilement que le font celles des Plantes. C'eft ce que les Medecins & les Chirurgiens ont eprouve bien des fois a 1' egard du corps humain; & c' eft qui oblige a prendre des precautions dans les cas ou 1' on veut etn ... DE S P 0 L Y P E Se IP. Mem. · sot pecher qu'une pareille reUnion ne fe faffe. It n' eft done pas etonnant, que la meme propriete ait lieu dans des InfeCl:es: & s'ils font de ceux, je ne dis pas feuletnent dont chaque portion feparee peut devenir un Animal complet, &c. mais meme de ceux dont les tnorceaux confervent firnplement de la vie pendant quelque terns a pres leur reparation; s'ils font, dis-je, de ces lnfeB:es, on n'a pas lieu d'etre fur-pris, & que les morceaux de ccs Animaux fe reti· niffent, & qu'ils forment enfuite un Anitnal. J'Ar deja dit ci-deffus, que les Anciens .faifoient mention de la reproduB:ion des bras des Polypes de mer : j'ajouterai ici, qu'ils parlent encore d'une re· produCtion qui fe fait dans d'autres Animaux, favoir celle de la queue des Lefards & des Serpens. Arifio ... te ~ & Pline t affurent, qu'elle recroit. C'efr ce qui N Hift. Aniefl: encore admis affes generalement a prefent par mal. Jib. 2 • cap. 17. rapport aux Lefards. Mais, fi 1' on veut connoitre ~ Hift. Nat. d es F at. t s, b't en prouve,s & b"t en de,t a1· rle' s, fur Ia re· 2h9b•. 9· cap. produttion de quelques parties de certains Animaux il ~aut lire le beau Memoire de Mr. de Reaumur: 9-u1 renferme les decouvertes qu'il a faites a cet egard fur les Ecrevi:lfes ~. LES Polypes, qui ont fait le fujet de ces Memoi .. res, aiant d'abord ete principalement conn us par la propriete qu'ils ont de pouvoir etre multiplies par la fe(tion' il n'eft pas etonnant qu'on ait ete porte a les regarder comme des Plantes, puifque cette pro-priete ~ lv!em. d ~ 1' Acad. pout l'annee 17!2. p.:lg~ 2 26. |