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Show !'If. Pag. 13. ..&c. ~ !2o4. MEMOIRES POUR L'HI STOIRE je voulois decrire toutes les varietes de figures, q u' ont produit, dans les Polypes que j'ai nourris pendant long-terns' les vegetations irregulieres auxquelles ces Animaux font fujets. Ce que fen ai dit, fuffit pouu faire com prendre, qu'a cet egard les Poly pes ont encore plus de rapport avec les Plantes, qu'avec les .Animaux qui nous font connus. A PRES avoir expofe tout ce que j'ai pu decou.; vrir fur la maniere dont les Polypes multiplient, & fait voir qu'elle reifetnble beaucoup a ce que nous connoiffons dans les Plantes a cet egard, il ne fera peut-etre pas inutile d'examiner ici plus en detail~ en quoi confill:e cette reffemblance. LE s Plantes fe multiplient de trois manieres dif.. ferentes. 1°. Par graine. 2°. Par bouture. 3°. Par rejettons. Elles ne raffetnblent pas toutes ces trois proprietes. No us n'avons, jufqu'a prefent, rien decouvert dans les Polypes, que l'on puHfe affurer etre de Ia graine: ainfi' a cet egard' nous ne pouvons marquer aucun rapport entre eux & les Plantes. Mais, nous en trouvons au contraire un tres grand aux deux autres egards. Ce que j'ai dit au commencement du pretnier Memo ire *fur la reproduction, qui fe fait dans les portions d'un Polype qu'on a coupe en deux, fuffit pour nous faire cotnprendre que . ces portions de Polype reffemblent beaucoup aux boutures des Plantes; & tout ce que j'ai rapporte dans celui- ci fur Ia maniere naturelle dont ces Animaux n1ultiplient, nous a fait -yoir que les jeunes Polypes font veritablement des rejet- D E S P 0 L Y P E S. III. Mem. 20") ' rejettons qui fortent des vieux, corn me les rejettons fortent d'une Plante Mais, a Ia verite, les rejettons des Polypes fe feparcnt d'eux -tnernes, au -lieu que ceux des Plantes doi vent etre fepares par art. C' eft au moins ce qu'on efi: oblige de pratiquer par rapport a ceux des Plantes , qu'on fait multiplier par rejettons dans les jardins, & dans les pepinieres . IL y a cependant une Plante fort commune, dont les rejettons fe feparent d'eux-memes. Je veux parler de la Lentille aquatique. Elle efi: compoft~e d'une feule feuille, qui £lotte ordinairement fur l'eau, & qui pouffe '· du tnilieu de fa fuperficie inferieure, un ou plufieurs fils affez delies, qu'on peut regarder com me des racines. Pour peu qu'on obferve de fuite cette Plante pendant l'Ete, on verra fortir de fes bards, en differens endroits , d'autres feuilles , qui poufferont des racines' lorfqu' elles feront parvenues a une certaine grandeur. Ces feuilles, ou pour parler autrcment' ces rejettons' ne tiennent que tres peu a la Plante dont ils fortent, quand ils font forn1es. Alors ils s' en feparent d' eux- memes, & abandonnes fe Is au mouve1nent de l'eau, ils peuvent en peu de terns fe trouver fort eloignes de la Plante qui les a produits. I L eil: done confl:ant que les Polypes' de meme que plufieurs fortes de Plantes, fe multiplient par boutures, & par rejettons, & qu'il y a par confequent a ces deux egards beaucoup de rapport entre leur rna .. niere de fe multiplier. Mais, n'y auroit-il point auffi d·e rapport entre la maniere dont les Plantes & celle dont les Polypes font fecondes? Tout ce que nous ~onnoiffons, par rapport a un grand nombre de Plan-tes 3.' |