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Show 16o MEMOIRES POUR L'HISTOIRE plus douter, que la mere ne le pouife hors de fon· c~rps, comme un tronc ~'arbre pouiTe . une bran· che. On voit difiinB:ement, que cette excrefcence, qui eft le commencement d'un jeune Polype, n'eft qu'une continuation de la peau de la mere; que cettc peau s'efi: renflee, s'eft elevee en cet endroit : & meme' il n'efi: pas impoffible de voir' qu'elle forme deja un petit tu!au, qui communique avec celui que forme la peau de la mere, ou , pour parler autre~ ment , avec fon efl:omac. C' efi:-la cc que tnes premieres Obfervations m'ont appris: mais, j'avois trop d'interet de m'aifurer -plus pofitivement de ce Fait, pour m'en tenir la. J e n'ai done rien neglige' pour faire des Experiences plus decif1ves, fur la manicre dont les jeunes Polypes font unis avec leurs meres. IL s'agiifoit fur-tout de favoir, fi l'efi:omae des jeunes Polypes communique avec celui des meres. On doit fe rappeller ici ce que j'ai dit de la firuB:ure ~ Pag. so. de ces Animaux ~~. Leur corps e:fl: perce d'un b_out a !'autre: il forme une forte de tu:iau, ou de boiau; & c'efi ee tu'iau, que j'ai appelle l'efiomac des Polypes J e me propofai done , pour m'aifurer de l'etroite union, qui me paroiffoit etre entre un jeune Polype & fa tnere, de chercher, fi les tu1aux, que forment leurs corps, avoient un trou de communication; fl l'e:fl:omac du jeune Polype n'etoit, par rapport acelui de la mere, que ce que font certains vaHfeaux du corps humain, qui s'ouvrent les uns dans les autres. LA premiere Experience que je fis, pour parve· nir a mon but, fut de tacher d' ouvrir un Polype de maniere , que je pu[e voir difi:inetement le trou de com:-- b E S P 0 L Y P E S. 111. Mbn. 161 communication , en cas qu'il y en eu.t, un, en effet entre l'efl:omac de cettc tnere, & celui de fan petit. Je choifis un a[ez grand Polype de la feconde efpe ... ce, duquel fortoit un jeune , dont lc bout pofie .. rieur' l'endroit par lequel il tenoit a la mere' n'avoit pas encore commence a s' etrangler' afin que s'il y avoit un trou de communication, il fut d'autant plus fenfible. Je mis ce Polype dans un peu d'eau, dans le creux de tna main, & je tne pla~ai de manie· re' que je pouvois' quand je voulois 'eclairer davan· tage mon objet, en l'expofant au Soleil. Enfuite, je coupai, avec des cifeaux, environ la moith~ du corps du jeune Polyp e. Son eftomae fut alors ou vert, au bout fuperieur de cette partie' qui reftoit attachee a la mere, il y avoit une ouverture, par laquelle je re· gardai avec le fecours d'une loupe; & il me fembla, qu'en effet, cet ~fiomae du jeune Polype con:ununiquoit avec celui de la mere. Mais, je pouvois me faire illufion. II convenoit , pour que je fuife plus fur de ce que je voiois, que cet en droit, ot\ devoit etre la communication ~ flit davantage eclaire. J e coupai done le corps de la mere' de cote & d'autre. de l'endroit d'ot\ fortoit le jeune Polype. Il ne refl:a alors qu'une portion cylindrique fort courte, & ou~ verte par les deux bouts. Ces deux ouvertures fervirent a introduire plus de jour dans la portion qui refioit du corps de la mere; & ' par confequent a e.. clairer davantage cet . endroit Otl devoit e.tre eouver· ture de communication entre elle & le jeune. J e re· gardai de nouveau par le bout fuperieur & ouvert de la portion reftante du jeune Polype , & je vis tres X 2 feu- |