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Show I4 r.,fEf;·10IRES POUR L'HISTOIRE con1n1e deux petits grains de n1atiere vert e. C'efl:; co1nme je l'ai deJa dit, la couleur des Polypes que j'ai partages lcs pren1iers. Ces deux parties s'etendircnt le jour tnetne que je les feparai. Elles etoient trcs faciles ·a difringuer l'une de 1' autre. La premiere avoit fon bout anterieur garni de ces fils delies qui fervent de pieds & de bras aux Polypes, & la fcconde n' en avoit point. . L' ExT ENs r o N de la pretniere partie ne fut pas ]e feul figne de vie qu'elle donna le jour metne qu'el .. le fut feparee de l'autre. J e lui vis remuer fes bras, & le lendemain je trouvai, la pren1iere fois que je la vins obferver, qu' elle avo it ~hange de place; & peu apres je lui vis faire un pas. La feconde partie etoit etendue comme le jour precedent' & a la metne place. J e fecouai un peu le verre, pour voir fi elle etoit encore en vie. Ce mouvement la :fit contraB:er; d' ou je jugeai qu'elle vivoit. Peu de tetns a pres elle s'etendit de nouveau. J e vis les jours fuivans la n1eme ,chafe. J E ne regardai cependant le mouvement de ces deux 1noities du 1ne1ne Polype, que cotnme des fignes d'un foible refte de vie. C'efi ce que je penfois furtout par rapport a la derniere partie: car pour I' autre, j'etois porte a croire, en fuppofant le .Polype W1 Animal' que fa tete etoit au bout anterieur) com- - me cela eft; en effet. Il me paroiifoit affez naturel, que la tnoitie qui avoit la tete & une partie du ,corps put encore vivre. J e penfai que I' operation que j'avois faite, 11\~toit a fon egard qu'une 111Utilation, qui :t/avoit pas derange effentiellement en elle l'ceconomie animal . J e comparai cette pre1niere partie a un D E S P 0 L Y P E S. I. Mctn. 15 un Lezard qui a perdu fa queue, & ·qui n'en meurt pas. Au contraire, la feconde moitic _, dans la fuppnfition que le Polypc ctoit un Anitnal, ne me fcrnbloit etre qu)une efpcce de queue' qui ne contenoit pas lcs vifceres dont I' Animal a bcfoin pour vivrc. Jc nc penfois pas qu'elle p-L1t vivrc longtcn1s feparec du refte 'du corps. Qui fc feroit figure qu'il lui nit rcvcuu une tete! J'obfervois done cctte fect>nde moitil:, pout h1voir cotnbien de terns elle confervcroit ces rcfics de vie, &_ nullement dans l'efpcrancc d'etrc fpcCtatcur de cette tnerveilleufe reproduction. J'oBSERVOIS ala loupe,plufieursfoischaque jour, ces portions de Polyp c. I.e quatrieme Decetnbre, c'efi: a dire) le ncuvicmc jour a pres a voir cou pc le Polype, il Inc fcrnbla lc tnatin appercevoir fur les bords du bout anterieur de ]a fcconde partie, de eel· le qui n'avoit ni tete ni bras; il tnc fc1nbla, dis- jc, appercevoir trois petites pointcs qui fortoient de ccs bards. Ellcs n1e fircnt fur le champ penfcr aux cor .. nes qui fervent de . picds & de bras aux Poi ypes. Ces pointcs ctoient precifetnent Oll auroient dLl ctre lcs bras, fi cette feconde partie avo it ete un Polype complet. J e ne voulus pas cependant deja decider, que e'en flit en effct qui commenyaffent a pouifer~ Pendant toute la journce j'apperyus toi1jours ccs pointcs: Cela rn'animoit extretncment, & j'attcndois avec irnpatience le 1110n1cnt ou je faurois clairc1ncnt ce qu'elles ctoient. Enfin lc lcndemain ellcs fc trouverent 'affcz grandes) pour qu'il n'y cut plus lieu d c douter qu'dles ne ' fuffent veritablclncnt des br3 qui croi.ffoicnt a 1' extrcmitc antcricure de ccttc fccon-d .. |