OCR Text |
Show 192 MEMOIRES POUR L'HISTOIRE quent, il n'a pu y a voir entre ces petits & ces meres , par le mo!en ,de ces parties, aucune communication ,qui put contribucr a la fecondation. Les petits etant devenus capables de prendre des alimens , je leur en donnai: i]s crurent ' ils fe feparerent ; & ' d' abord apres leur feparatian , je les mis en folitude. dans des verres. Ils n'auroient pas du tnultiplier, s'il avoit ete neceifaire que leur 111ere leur COlnmuniquat }e ptincipe de la fecondite,de la maniere dont je l'avois fuppofe: & ce qui prouve' que cette fuppofition etoit fauffe' c'efi: qu'ils multiplierent tous abondamtnent, apres~ avoir fait quelques repas. MAIS, cette comtnunication fuppofee pouvoit; peut- etre ' avoir lieu entre les jeunes qui fortoient enfemble du meme Polype. · Il n'y avoit gueres de vraife1nblance dans cette idee. Cependant, je ne voulus pas negliger de faire !'Experience , qui pouvoit decider, que ces jeunes Polypes ne fe fervoient point de leur tete pour fe rendre feconds les uns les autres. Je coupai done celle d'une mere qui n'avoit qu'un jeune' & qui a toujours ete feul jufqu'a fa feparation. Cependant ce petit a multiplie abondamment dans Ie verre, ou je le mis en folitude, apres qu'il fe fut fe ... pare de fa n1ere. J 'A I fait une autre Experience, qui pro'uve auffi qu'un jeune Pol ype a en lui le princi pe de la 'fecondi ... te, avant qu'il ait pu le tecevoir exterieurement de fa mere, ni d'aucun autre Polype. J'ai coupe un jeu ... ne, qui commenye>it fe-ulement a pouffer ,c'efl:-a-dire, q~i n'~toit enc0te qu'un tres petit· bouton, tel que ce~ hu qu1 eft marque e ~ dans la Figure 1 . de la Plan .. chc D E S P 0 L Y P E S. 111 Mem. 193 che VIII. On le voit dans Ia Figure 9· de la meme Planche, comtne il etoit d'abord, a pres qu'il eut ete fepare de fa mere avec des cifeaux; & il efr groffi au . microfcope dans la F igure 1o. Ce bouton , aiant ete mis a part dans un verre' s' eft allonge peu a peu' il lui eft venu des bras, & il a enfuite multiplie. EN FIN , pour achever cette Difcuffion, je dirai , que, quelque attention que j'aie donnee pour voir fi un jeune PoJype ne fe feconde point lui -meme d'unc maniere exterieure, je n'ai pu rien appercevoir qui m'ait fait venir la moindre idee de ce que je cherchois. I L me paroit convenable de rappeller ici en peu de mots a l'efprit, ce que nous apprennent les diffe4 rentes Experiences que j'ai faites, pour decouvrir le p rincipe de la fecondite des Polypes. On en peut conclure: 1°. Qu'un jeune Polype, depuis qu'il eft fepare de fa mere, n'a pas befoin de la compagnie d'un autre Polype, pour multiplier. 2°. Que meme avant que de s,en feparer' il a le principe de la fecondite ~ puifque des lors il mul~ tiplie. 3°. Que fi. c'efr la tnere qui lui communique ce principe pendant qu'illui eft uni, ce n'efi: point qu'il y ait aucune communication entre la tete & les bras de cette mere , ou bien entre la t ete & les bras d'un jeune Polype. 4°. Qu'il n'eft pas non plus feconde de cette maniere par un ~ autre jeune' qui forte de la memc mere en meme terns que lui. 5o. Que s'il fefeconde lui-meme, il eft affez vrai- Bb ~ fern· |