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Show * PL. I. Fig. 3• go MEMOIRES POUR L'HlSTOIRE toient en .effet. J e vis bient6t avec etonnement' & avec un vrai plaifir, que ces fils ft longs & fi delies partoient du bout anterieur des Polypes, en un mot, que c'etoient des bras. Comtne il y avoit beaucoup de Polypes dans le verre, il etoit tres garni de ces bras' dont les uns etoient a peu pre.s difpofes en ligne droite, & les autres ferpentoient & faifoient toute forte de tours & de detours. lis vont en ditninuant depuis leur origine jufqu'a leur extremite, comtne ceux des autres efpeces. Ceux ci ne font pas plus epais a leur origine, que ceux des Polypes de la fe~ conde efpece' & lorfqu'ils font etendus' ils furpaiTent autant en fineiTe ces derniers vers leur extremite , qu'ils les furpaffent en longueur. J'ai vu des Polypes de la troifieme efpece, dont les bras avoient huit pou~ ces & demi de longueur. On peut juger par la Figure 3. de la Pl. I., qui reprefente ces bras au nature!, de 1' effet qu'ils font lorfqu'ils font bien ctendus. 0 N comprend facilement que, pour voir ces bras s'etendre au point dont je viens de parler, il faut que les Polypes foient dans de grands v.erres. J'en ai tnis dans un verre dans lequel ils pouvoient les etendre en droite ligne, jufqu'a la longueur de dix pouces, mais je ne les ai vus atteindre qu'a celle de huit pouces & demi *· J e ne veux pourtant pas decider qu'ils ne puiiTent s'etendre davantage. Je les ai compares a des fils d' Araignee par -rapport a leur fin efT e. S'ils ne font pas, pres de leur extn:!mite, aufli delies que ces fils , il s' en faut tres peu. II n' a pas ete poffible de les reprefenter auffi fins qu'ils font, dans les Figures qui font jointes a cet Ouvrage, ni d'exprimer d'u .. ne D E S P 0 L Y P E S. I. Mem. 31 ne maniere fort fenfible, dans celles qui reprefentent les Pol ypes dans leur grandeur naturelle, comment ces bras diminuent depuis leur odginc jufqu'a leur extremite. C'efr ce qui fe voit difl:inctetnent dans le Polype groffi au microfcope *· J'aurai dans la fuite ~ PL. v. occafion de revenir a ces lo11gs bras, qui tn' ont four- Fig. r. ni plufieurs fpeB:acles tres amufans & tres curieux, & q_ui ont excite !'admiration de taus ceux qui les ont vus. LA premiere fois que je vis des Polypes verds fc contraB:er , leurs bras difparurent entierement. J e crus d'abord qu'ils etoient rentres dans le corps des Polypes , comrne les cornes des Litnac;ons rentrent dans leur corps. Mais a pres avoir obferve attentive ... rnent a la loupe le bout anterieur du Polype, j'apperyus fes bras, & je vis qu'ils n'eto.ient point rentres dans le corps' mais qu'i.ls etoient {euletnent fort contrach~s. I c Ies ai difiingues enfuite a la vue fimple, quoiqu'ils ne fuffent pas plus contraB:es que la premiere fois: tnais mon reuil etoit alors accoutu .. me a les voir. L E s bras des Polypes de la feconde & de la troifieme efpece, ont, lorfqu'ils font fort contraCl:es, en~ tre une & deux lignes de longueur *· 'Jf. PL. 1. I L arrive ordinairement' que le meme ll10Uvement' Fig. S· & 6 le meme attouchement qui force le corps d'un Poly-pe a fe contraB:er' produit le meme effet fur les bras. Ils fe contratl:ent au.ffi d' eux memes' pour executer . toutes les manceuvres dont je parlerai dans 1a fuite, a l' occafion de leur mouvement progreffif) & de Ja rna- |