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Show 12 ME·MOIRES POUR. L'HISTOIRE de Polypes pafferoit du cote le moins eclaire, fur Ie cote le plus eclaire. Le jour apres avoir tourne le verre' je trouvai que le cote le tnoins eclaire' celui fur lequel j'avois laiife beau coup de Polypes, en etoit prefque entierement depeuple. lis etoient difperfes dans le verre' & en chen1in pour fe rendre fur le cote du verre le plus eclaire; car le lendemain j'y en trouvai deja plufieurs, & au bout de quelques jours, il y en eut autant qu'il y en avoit fur I' autre, avant que j'euife fait faire un detni tour au verre~ J e ly tournai encore, & j e re!terai par la la n1e1ne Experience, qui eut le me1ne fucces.. A pres avoir vu la· rnetne chafe plufieurs fois ,_ je fus convaincu que les Polypes avoient un penchant particulier pour 1' en droit du verre le plus eclaire. J e n'ofai pas decider fi ce penchant fe rapportoit direB:ement a la lumiere,. ou f1 quelqu'autre circonil:ance les attiroit fur le cote qui en etoit le plus eclaire. J e rapporterai dans la fuite plus au long les Obfervations que j'ai faites fur ce fujet , C].Ui me parut alors digne d'attention: & ce fut des ce moment que je refolus, non feule ... ment de chercher des eclairci[emens fur cet article 1' 1nais meme de tacher d' approfondir en generall'Hiftoire des Polypes ... _ J E ne tardai pas a appercevorr' que tous Ies indivi· dus de l'efp.ece de Polypes que j'obfervois, n'avoient pas un 110lnbre egal de bras ou de pieds ;. & j' eus lieu de croire. qu'iln'y avoit rien la que de nature}. Quai· que je ne trouvaffe aucune difficulte. a adtnettre cette difference entre les individus d'une meme efpece d' A-:nimau. x, je comparai cependant d'abord ces bras de Po-- D E S P 0 L Y P E S. L Me1n. P'olypes aux branches & aux racines des Plantes, dont le nombre varie beaucoup entre les individus de la metne efpece. Je pen['li de nouveau a cette occafion, que peut-ctre ccs Corps organifes que j'obfcrvois etoient des Plantes, & j'eus le bonheur de ne pas rej.etter cette idee. J c dis que j'eus le bonheur de ne pas rejetter cette idee, parceque, quoiqu' elle fut la moins naturelle' elle me fit pcnfcr a couper des Polypes. J e j.ugeai que, fi les deux parties d'un tnen1e Polype vivoient a pres a voir ete feparees, & dcvenoient chacune un Polype parfait, il feroit evident que ces corps organifes etoient des Plantes. Com1ne cependant j' etois beaucou p plus porte a croire que c'<~toient des Animaux, je ne comptois pas beaucoup· fur cette Experience; je D1'attendois a voir mourir ces Poly pes coupes .. CE fut le 25 Novembrc· 1740. que je coupai le premier. fen mis les deux parties dans un vcrre plat, qui. ne contenoit de J>eau qu'a la hauteur de quatre a cincy lignes. De cette tnanierc il tn'etoit facile d'obferver ces portions de Polype avec une loupe affez forte. J'INDIQUERAI aiileurs les precautions que j'ai' emploiees en faifant tnes Experiences fur ces Polypes· eou pes, & la maniere dont je n1'y fiiis pris pour lcs couper. n fuffira de dire 'ici, que j.e coupai transvcr.;. falement le Polype dont il s'agit ~ & un peu plus pres du bout anterieur que du pofi:crieur. La pretnierepartie etoit done un peu plus courte que la fecondc. D.AN s l'infiant que je coupai le 'Polype, ces deux· parties fe contrafrerent, en forte qu' elles ne parurcnt' d'abord au fond du verre dans lequel je les mis, que· B 3 con1- |